Le procès des deux hommes arrêtés devant la tour Hassan pour homosexualité a été encore une fois reporté. La justice a refusé de leur accorder la liberté conditionnelle.
La troisième audience du procès des deux hommes arrêtés pour homosexualité pour s’être embrassés sur l’esplanade de la tour Hassan s’est conclue par un report au 19 juin. Contacté par Telquel.ma, Hassan Tass, l’un des cinq avocats des deux accusés et membre du bureau central de l’AMDH note que « la justice a refusé plusieurs demande de la défense ». Parmi celles-ci, la restitution des preuves (appareils photo et smartphones saisis par la police) afin de visionner les données qu’elles contiennent. La réclamation du témoignage du policier qui s’est chargé de la rédaction du procès verbal n’a pas été acceptée non plus. Un refus motivé par l’article 290 du code pénal qui considère le procès verbal comme une « valeur suprême ». Les deux hommes restent sous les verrous puisque la liberté conditionnelle leur a été encore une fois refusée.
Pour rappel, le lendemain de l’action des Femen sur l’esplanade de la tour Hassan, les deux Marocains se sont embrassés au même endroit. Les deux personnes ont été aussitôt arrêtées et poursuivies pour homosexualité et obscénité. Les avocats, qui plaident le manque de preuves, ont demandé l’annulation des aveux. D’après la défense, ils auraient été arrachés suite à des violences physiques et morales durant l’interrogatoire. Les avocats ont aussi mis en avant d’autres vices de procédure, comme la violation du secret de procédure judiciaire avec la publication des photos et de l’identité des deux accusés, présumés innocents, dans les médias.
- SOURCE TELQUEL MAROC