Après des dégradations constatées lors du week-end de Pâques, le centre LGBTI + Iskis de Rennes, situé Rue saint-Martin a subi de dégradations au niveau de sa façade dans la nuit du 3 au 4 mai 2025. Un acte perpétré par un « groupuscule d’extrême droite » selon l’association qui gère l’établissement.
C’est la deuxième fois en l’espace de deux semaines. Le centre LGBTI + Iskis de Rennes (Ille-et-Vilaine) a été victime dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 mai 2025 de multiples dégradations. Tags, fenêtres peintes et serrure engluée, cet espace réservé aux minorités sexuelles et genres a été la cible d’un « groupuscule d’extrême droite », selon la présidente de l’association Iskis centre LGBTI + de Rennes, Emma Guiguen. « On sait que cet acte est d’eux puisqu’ils ont laissé un tag avec leur signature sur la façade », explique la jeune femme, qui ne souhaite pas les nommer pour « ne pas leur donner plus de visibilité ».
Une volonté « de mettre la pression »
Au-delà des faits dont la gravité des dégradations, c’est surtout symboliquement et moralement que l’acte heurte la communauté. « Le fait que ce soit la deuxième fois en peu de temps montre que ce groupuscule veut nous mettre une certaine pression », témoigne la présidente. Ce qui nous préoccupe particulièrement, c’est le moral des personnes que nous accueillons ici. Déjà que certains sont dans des situations délicates et sont particulièrement sujets aux discriminations, ça n’aide pas à créer un climat apaisé. »
L’association a déposé plainte contre le groupuscule « surtout pour éviter que ça se reproduise ». Du côté des élus, la présidente se réjouit du soutien des élus locaux et métropolitains.
Les élus municipaux écologistes ont notamment publié un communiqué jeudi 8 mai afin de condamner les actes de vandalisme. L’association a également reçu le soutien de Nathalie Appéré, maire de Rennes et présidente de Rennes métropole, ainsi que de Geneviève Letourneux, conseillère municipale déléguée aux Droits des femmes et à la lutte contre les discriminations. « Ces réactions montrent qu’on est soutenu et que ces actes répréhensibles sont pris au sérieux », estime Emma Guiguen. « Quoi qu’il arrive, nous n’arrêterons pas d’exister », conclut-elle.
- SOURCE OUEST FRANCE