Il n’était alors qu’en 5e. Âgé de 13 ans seulement, cet élève proposait des relations sexuelles tarifées à ses camarades de classe. A d’autres, il lançait des insultes homophobes, traitant certains élèves « d’homosexuels » à plusieurs reprises. Son père contestait l’exclusion définitive prononcée contre son fils devant le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine). Mais il n’a pas été entendu.
En plus des incitations à la prostitution, cet adolescent inscrit au collège des Ormeaux usait de violences verbales régulières et d’insultes dirigées contre ses camarades de classe. D’après les enseignants, les insultes proférées étaient notamment « fondées sur des arguments religieux et sexistes ».
Déjà exclu d’un précédent établissement, ce jeune homme avait atterri en mars 2021 aux Ormeaux, dans le quartier sud Gare, pour y terminer sa cinquième, avant d’être admis en quatrième, malgré un comportement problématique. Dès la rentrée de septembre, l’établissement avait décidé de l’exclure définitivement. Motif invoqué : l’adolescent était considéré comme « un facteur de trouble important au sein de l’établissement ».
Un avis que ne partageait pas le père de l’élève, qui avait décidé de saisir le rectorat pour tenter d’obtenir la réintégration de son fils au sein du collège. Après étude du cas, le rectorat de Rennes avait refusé, estimant que l’élève mis en cause « était à l’origine d’un climat anxiogène pour certains élèves » notamment ceux qu’il qualifiait « d’homosexuels ». Le père de l’ado avait ensuite saisi le tribunal administratif, dans l’espoir de voir son fils être de nouveau scolarisé.
Un élève perturbateur selon la justice
Privé de sa mère, l’enfant avait fait l’objet d’un placement en milieu ouvert avant d’avoir un accompagnement personnalisé pour s’intégrer. S’appuyant sur les appréciations des encadrants du collège, le tribunal administratif a débouté le père de sa demande, estimant que l’élève pourrait perturber la vie de l’établissement.
SOURCE : 20minutes.fr