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 d’ADHEOS

Pour avoir insulté les gérants d’un bar, un Redonnais a écopé de travaux d’intérêt général, au tribunal de Rennes, hier.
 
« C’est un exemple de crétinisme », constate le procureur, hier, au tribunal correctionnel de Rennes. Il s’adresse à un homme de 36 ans, qui comparait pour des insultes homophobes, envers un couple de tenanciers d’un bar de Redon.
 
Les deux hommes sont fréquemment victimes d’actes homophobes depuis quelque temps : tags, panneaux insultants, urine sur leur vitrine… Le matin du 23 avril, le prévenu promène son chien. Ce dernier défèque devant la vitrine du bar. L’un des propriétaires lui demande de ramasser les excréments. L’homme s’énerve : « Sale PD, la rue n’est pas à toi. »
 
« Je n’ai rien contre l’homophobie »
 
« C’est un crétin qui se sert de ça pour blesser. Avec la loi qui est passée, ça doit les travailler », commente un témoin, habitué de l’établissement. Au tribunal, le prévenu, chômeur et père de famille, s’exprime difficilement : « Je n’ai rien contre l’homophobie », se défend-il. « Contre l’homosexualité », le corrige son avocate.
 
« On ne peut plus se contenter du mépris pour ce genre d’acte, mes clients veulent de la tranquillité », estime l’avocat des deux victimes. Il demande des dommages et intérêts. Pour le procureur, une peine de 70 heures de travail d’intérêt général serait bénéfique. Le tribunal suit. Si l’homme n’effectue pas ces travaux, il risque deux mois de prison. Il devra aussi verser 300 € à la victime.