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 d’ADHEOS

Un rapport publié mercredi par l’organisation LGBT ILGA World dénonce les soi-disant "thérapies de conversion" à travers le monde et encourage le mouvement actuel qui se dessine dans de nombreux pays pour les faire interdire.
 
Le rapport intitulé "Réduire la tromperie – Une étude mondiale sur les restrictions légales des soi-disant ‘thérapies de conversion’" est une recherche mondiale approfondie sur les lois interdisant ces pratiques discréditées au niveau national et infranational.
 
Le rapport explore également le vaste domaine des techniques qui ont été utilisées dans le passé – et continuent d’être utilisées aujourd’hui – dans le but de tenter de modifier l’orientation sexuelle des personnes LGBT ou d’empêcher les jeunes personnes trans de faire leur transition, ou de les faire arrêter ou annuler leur transition, ou pour forcer les expressions et rôles de genre à s’aligner sur les stéréotypes binaires sociaux de la masculinité et de la féminité.
 
"En février 2020, trois États membres des Nations Unies (le Brésil, l’Équateur et Malte) avaient promulgué des lois nationales pour restreindre les soi-disant ‘thérapies de conversion’", explique Lucas Ramon Mendos, agent de recherche principal chez ILGA World et auteur du rapport.
 
"Les juridictions infranationales de trois autres États membres de l’ONU (le Canada, l’Espagne et les États-Unis) ont fait de même, ouvrant, espérons-le, la voie à d’autres pour aller dans la même direction. Pendant trop longtemps, l’expérimentation et les abus ont eu lieu sous le manteau légitimant de la médecine, de la psychologie et de la science" poursuit-il.
 
La protection contre des traitements inefficaces et cruels est plus urgente que jamais, précise le rapport.
 
"Nos recherches montrent qu’aujourd’hui, les principaux moteurs de ces pratiques néfastes sont les chefs religieux et les préjugés. Beaucoup ont fini par chercher une ‘thérapie de conversion’ pour eux-mêmes car elles et ils percevaient leur orientation sexuelle et leur identité de genre en conflit avec leur religion", indique Ramon Mendos.
 
"Des projets de loi visant à restreindre ces pratiques mal informées
ont été introduits dans les organes législatifs nationaux d’au moins 10 pays", explique Julia Ehrt, directrice des programmes d’ILGA World. Des représentants des États et des agences gouvernementales prennent la parole, ainsi que des organismes de défense des droits humains. Et, à ce jour, plus de 60 associations de professionnels de santé dans 20 pays ont rejeté les efforts visant à ‘changer’ l’identité de genre, l’expression de genre ou l’orientation sexuelle d’une personne".
 
La réforme juridique n’est qu’une des nombreuses voies à explorer pour lutter contre les ‘thérapies de conversion’, précise le rapport de l’ILGA qui comprend aussi un large éventail d’outils que les défenseurs des droits humains peuvent utiliser dans leurs efforts de plaidoyer.