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 d’ADHEOS

Certains des prévenus ont été confondus grâce à des vidéos prises lors des agressions.

Quatre jeunes hommes, âgés de 17 et 18 ans ont été arrêtés, mercredi 27 août, après trois agressions homophobes commises, la nuit, au parc de Praud, à Rezé (Loire-Atlantique), près de Nantes, ont appris franceinfo et ICI Loire Océan (ex-France Bleu)(Nouvelle fenêtre), auprès du procureur de Nantes. Ils sont soupçonnés d’avoir attiré leurs victimes via des sites de rencontres, pour ensuite les dépouiller violemment.

Toujours le même mode opératoire

Quatre jeunes hommes, âgés de 17 ans pour l’un, de 18 ans pour les trois autres, ont été interpellés par les policiers nantais, mercredi. Ils sont soupçonnés de trois agressions homophobes, qui suivaient toujours le même procédé. Ils échangeaient avec leurs futures victimes sur des sites de rencontres homosexuelles, avant de leur donner rendez-vous, la nuit, et de les agresser pour les voler en étant cagoulés et armés.

La première agression a eu lieu le 30 mai dernier. Quand elle arrive au parc de Praud, la victime est prise à partie par 4 ou 5 personnes qui la frappent, la forcent à donner sa carte bancaire avec le code pour retirer de l’argent. Le 31 juillet, un autre homme est frappé avec un marteau et un maillet. Sa voiture et son téléphone sont fouillés. Avec sa carte, la bande retire 500 euros et commande à manger pour 182 euros. Comme la première fois, ils maintiennent leur victime sur place, dans le parc, le temps de faire les retraits. La troisième agression se déroule le 7 août(Nouvelle fenêtre), toujours avec le même scénario. Cette fois-là, le téléphone de l’homme qui pense aller à un simple rendez-vous lui est aussi volé.

Des agressions parfois filmées

« Lors des 3 agressions, les mis en cause consultaient le téléphone portable des victimes, voire filmaient la victime, non sans avoir par ailleurs proféré à leur encontre de nombreuses insultes à caractère homophobe », précise le parquet. Les exploitations des vidéos et de la téléphonie ont permis aux enquêteurs d’identifier certains prévenus.

Lors des interpellations, ils ont découvert le marteau et le maillet de charpentier de « grande taille » qui ont été utilisés, ainsi que le téléphone volé à l’une des victimes. En garde à vue, les quatre hommes ont reconnu les faits, mais ils minimisent les violences. Ils ont également reconnu d’autres faits.

Un juge d’instruction a été saisi pour enquêter sur des faits « d’extorsions commises avec arme et en raison de l’orientation sexuelle de la victime et extorsions avec violences ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours commises en raison de l’orientation sexuelle de la victime, et escroqueries consistant à faire usage des cartes bancaires des victimes ». Le placement en détention provisoire des quatre jeunes a été demandé.