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 d’ADHEOS

Le ministère de la Santé a présenté mardi 27 avril son projet de création de centre de référence pour prendre en charge les personnes trans’, en présence des plusieurs associations LGBT. Ce centre de référence aura en charge la rédaction d’un Plan National de Diagnostic et de Soin (PNDS) pour la prise en charge des personnes trans’. Le ministère a confirmé avoir pris connaissance des résolutions rédigées par l’Assemblée générale des trans’ qui s’était tenue dimanche 25 avril et qui avait réuni une cinquantaine de participants (lire article).

 
 
Dans un communiqué commun, les associations Inter-LGBT, Inter Trans’, ACTHE, et MAG-jeunes LGBT expriment leur vigilance après ce rendez-vous au ministère.
 
« RÉELLE VOLONTÉ POLITIQUE »
« Nous tenons à féliciter la volonté et la disponibilité du ministère de la Santé à vouloir changer une prise en charge en place depuis 30 ans et qui jusqu’à ce jour va à l’encontre même du respect fondamental des droits humains. Les attentes sont fortes pour l’ensemble des associations. Le cabinet de Roselyne Bachelot a insisté sur une réelle volonté politique: elle doit se traduire par une expertise collégiale issue d’un comité consultatif chargé des réflexions et des propositions pour 2011 (…) ».
 
INQUIÉTUDES
« Néanmoins, nous sommes inquiets sur les conditions de mise en place de ce centre, sur la rédaction du PNDS, ainsi que sur la prise en charge pendant l’intervalle de deux ans nécessaire à la mise en route de ce centre. Bien que le ministère de la Santé reconnaisse les abus de la prise en charge actuelle (suivi psychiatrique aliénant, technique chirurgicale défaillante, stérilisation obligatoire pour l’obtention du changement d’état civil), il refuse d’accorder une prise en charge systématique des réassignations sexuelles réalisées à l’étranger, laissant au moins sur les 18 à 24 mois à venir, les personnes en cours de transition dans une prise en charge non adaptée et irrespectueuse des droits humains fondamentaux ».
 
« LOGIQUE DE FICHAGE »
« Nous saluons la volonté d’un recueil de données en vue d’études épidémiologiques, cependant nous restons extrêmement vigilants sur la mise en place d’un registre qui semble s’inscrire dans une logique de fichage. Le libre choix du médecin étant un principe fondamental, nous redoutons la mise en place d’une agrémentation pour les médecins entraînant un « assèchement » de l’offre de soins et une recrudescence de l’automédication. Ce principe fondamental ne serait plus alors respecté