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 d’ADHEOS

Le Laos a organisé sa première gay pride sous l’égide de l’ambassade des Etats-Unis à Vientiane, un événement encore confidentiel mais considéré comme un premier pas vers la reconnaissance des droits des homosexuels dans une société très conservatrice.
 
L’homosexualité est légale dans le pays communiste mais demeure diversement acceptée.
 
Et la centaine de participants gays, lesbiens, bisexuels et transsexuels se sont rassemblés lundi dans l’enceinte de l’ambassade américaine pour assister à des spectacles et consommer des boissons offertes par des bars de la ville sensibles à leur cause.
 
Un représentant du ministère de la Santé s’est même déplacé pour la manifestation intitulée "Fiers d’être nous".
 
"Je crois que tous les gens concernés ont compris que ce n’était qu’une première étape, donc il n’y pas eu beaucoup de communication autour", a expliqué mercredi à l’AFP par téléphone Mike Pryor, un porte-parole de l’ambassade américaine à Vientiane.
 
"L’objectif était de faire passer le message que quelque soit son orientation sexuelle, chacun devrait être traité avec dignité et respect et devrait pouvoir contribuer pleinement à la société".
 
Rarement victimes de violences, les homosexuels et transsexuels du Laos sont pour autant souvent victimes de discrimination à l’embauche et sont, pour beaucoup d’entre eux, repoussés vers les métiers de la nuit et l’industrie du sexe.
 
Ils sont mieux acceptés en Thaïlande, mais souffrent d’un stigmate très fort en Birmanie, où la première gay pride n’a elle aussi été organisée que le mois dernier.