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 d’ADHEOS

Dans une interview donnée à l’agence de presse AP, diffusée mercredi 25 janvier, le pape François a estimé que les lois pénalisant l’homosexualité à travers le monde étaient « injustes », tout en réaffirmant que l’homosexualité était un « péché ». Il appelle à un « processus de conversion » pour que les prêtres qui soutiennent ces lois accordent une dignité égale à tous et accueillent des personnes homosexuelles dans leurs églises.

Le pape François a jugé les lois qui criminalisent l’homosexualité comme étant « injustes » et a appelé les évêques catholiques qui soutiennent ces lois à accueillir les personnes LGBT dans l’Eglise.

Dans une interview accordée à l’agence Associated Press et diffusée mercredi 25 janvier, il a déclaré qu’« être homosexuel n’est pas un crime », mais cette orientation sexuelle demeure un « péché » à ses yeux, au même titre que « manquer de charité les uns envers les autres ».

Ces évêques doivent avoir « un processus de conversion »

Le pape François a reconnu que les évêques catholiques de certaines parties du monde, dans le continent africain notamment, soutiennent les lois qui criminalisent l’homosexualité ou discriminent la communauté LGBTQ. Des attitudes qui sont fondées sur des contextes culturels selon lui.

Il a donc appelé de ses vœux un « processus de conversion » pour que les prêtres qui soutiennent ces lois accueillent des personnes homosexuelles dans leurs églises. « Nous sommes tous des enfants de Dieu, et Dieu nous aime tels que nous sommes », a déclaré le Pape François.

Un marqueur de son pontificat

Tout en faisant de la main tendue à la communauté homosexuelle un marqueur de son pontificat, le pape François continue de suivre l’institution du Vatican, qui affirmait en 2021 que l’homosexualité était considérée comme un « péché » pour l’Église.

En 2021, le pontife avait notamment écrit une lettre de soutien à un prêtre réputé pour son engagement en faveur de la communauté LGBT et honni par les catholiques traditionalistes. Comme archevêque de Buenos Aires, il avait encouragé les protections juridiques en faveur des couples de même sexe, comme une alternative au mariage homosexuel interdit par la doctrine.

77 pays criminalisent encore l’homosexualité, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Parmi eux, onze prévoient encore la peine de mort, selon l’ONG Human Dignity Trust, citée par AP.

Aux États-Unis, en dépit d’une décision de la Cour suprême datant de 2003, une douzaine d’États disposent de lois contre la sodomie.