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 d’ADHEOS

Dans le cadre d’une résolution sur la protection des enfants, l’organisation invite les États membres à aller plus loin dans la recherche sur les intersexes pour éviter des interventions médicales non nécessaires.
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté ce mardi 1er octobre une

résolution

portée par la rapporteure Marlene Rupprecht dans laquelle elle exhorte les États membres à mieux protéger les enfants intersexué.e.s. «L’Assemblée parlementaire est particulièrement préoccupée par une série de violations de l’intégrité physique d’enfants, et dont les tenant.e.s soutiennent qu’elles sont bénéfiques pour les enfants en dépit de preuves évidentes du contraire», ont écrit les membres de l’Assemblée pour évoquer aussi bien les opérations chirurgicales imposées aux intersexué.e.s à la naissance, que l’excision ou la circoncision.
 
UNE QUESTION DE DROITS HUMAINS
Si le Conseil de l’Europe s’est déjà saisi de questions touchant aux violences envers les enfants, il souligne que c’est la première fois qu’il se penche sur «les violations médicalement injustifiées à l’encontre de l’intégrité physique des enfants et qui peuvent avoir un effet à long terme sur leur vie». L’Assemblée recommande aux États de mieux informer les populations sur les risques que représentent ces atteintes aux corps des enfants, notamment par des campagnes de sensibilisation dans les hôpitaux, les écoles et les institutions religieuses.
 
Concernant les intersexué.e.s, elle préconise plus spécifiquement «d’entreprendre des recherches plus avancées pour accroître le savoir [sur leur situation], de s’assurer que nul.le n’est sujet.te à des traitements médicaux ou chirurgicaux non nécessaires et qui seraient plus cosmétiques que vitaux pour la santé pendant l’enfance, de garantir l’intégrité corporelle, l’autonomie et l’auto-détermination des personnes concernées, et d’apporter aux familles avec des enfants intersexué.e.s le soutien et les informations adéquats».
 
L’Ilga-Europe et l’Organisation internationale des Intersexué.e.s (OII) en Europe saluent cette résolution qui marque un tournant dans la façon dont une institution européenne s’empare de cette question. Jusqu’ici, les personnes intersexes n’étaient évoquées que sous un angle médical. La résolution du Conseil de l’Europe les ramène dans le champ des droits humains.