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 d’ADHEOS

Malgré les critiques de nombreux syndicats, municipalités, ONG et organisations LGBT, les députés polonais ont adopté jeudi un projet de loi sur la réforme de l’éducation qui pourrait rendre difficile ou impossible pour les écoles de fournir des informations sur les personnes LGBTI ou l’avortement, notamment.

Le projet de loi prévoit que des superviseurs d’école nommés par le gouvernement ultra-conservateur et subordonnés au ministère de l’Éducation se voient conférer plus de pouvoirs. Ils devraient notamment décider si et quels groupes parascolaires peuvent être invités dans les établissements – ce qui peut, par exemple, être dirigé contre les projets d’éducation scolaire sur les questions LGBTI.

Les superviseurs auraient la possibilité de révoquer et de remplacer les directeurs d’école, sans motif ni possibilité de recours. Ils auraient également autorité sur les activités parascolaires.

Le projet de loi en question nommé “Lex Czarnek”, du nom du ministre de l’Éducation Przemyslaw Czarnek (photo), a été présenté pour la première fois l’été dernier. Il a suscité les critiques du secteur de l’éducation, des autorités locales et des parents. La loi interdit précisément l’information sur la santé sexuelle et l’inclusivité.

L’eurodéputée française Laurence Farreng (Renew Europe) estime que “le PiS (parti au pouvoir) propose un modèle d’école qui sert son agenda ultra-conservateur et met les enseignants sous son contrôle politique”.

Les militants LGBT sont vent debout contre ce projet. Ils ont été traités d'”idiots lorsqu’ils parlent de droits humains ou d’égalité” par le gouvernement.

Le nouveau projet de loi a été adopté par les députés 227 voix contre 214 et se retrouve maintenant au Sénat, où l’opposition a la majorité et est susceptible de le rejeter.