La direction d’Aides, association française de lutte contre le sida, a annoncé, le 12 décembre, qu’elle mettait en place un plan de sauvegarde de l’emploi concernant 65 postes sur 460. Ces suppressions de poste concerneraient « un tiers des fonctions supports » indique l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-SUD dans un communiqué. « La moitié des effectifs du siège se retrouve plongée dans l’incertitude », ajoute-t-elle.
Une « page noire » pour l’association qui justifie dans un communiqué cette décision par une situation économique difficile directement liée à la diminution des « financements publics centraux et des crédits d’intervention ». « Réduits d’environ 5 à 10 % par an depuis trois ans, explique la direction, ces crédits n’ont pu être suffisamment compensés par les différents leviers de collecte de fonds privés déployés par l’association. »
« ENVOLÉE DES DÉPENSES » SELON LES SYNDICATS
Un raisonnement qui ne tient pas selon l’intersyndicale, pour laquelle « les ressources de l’association sont en constante augmentation : de 36,8 millions en 2009 à 40,6 millions d’euros en 2012 ». Elle fustige la « folie des grandeurs » ainsi que le « dilettantisme » de la direction dans la gestion de ses ressources.
L’intersyndicale évoque notamment une « envolée des dépenses » et un « déficit organisé » lié au transfert de fonds de l’association vers Coalition Plus, qui rassemble quatre associations de lutte contre le VIH et dont elle juge la gestion « opaque » par le directeur général de Aides. La direction s’est engagée à « soutenir le reclassement et l’asccompagnement » des salariés qui perdront leur emploi.
- Source LE MONDE