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 d’ADHEOS

Un nouveau centre d’aide aux personnes LGBT+ les plus exclues, en particulier les migrants et les transgenres, va ouvrir à Paris dans le quartier du Marais, a annoncé l’adjoint à la lutte contre les discriminations de la maire de Paris, Jean-Luc Romero-Michel.

Situé rue Malher dans un local municipal de 520 m2, ce lieu d’accueil, géré par plusieurs associations dont l’Ardhis (Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour), viendra en aide aux “personnes dans la plus grande difficulté, notamment les personnes trans et les migrants LGBT+”, a indiqué Jean-Luc Romero-Michel (photo) en marge d’une conférence de presse lundi, à la veille de la journée mondiale contre l’homophobie.

L’adjoint de la maire PS Anne Hidalgo espère voir ouvrir ce lieu en juin après un vote définitif du prochain conseil de Paris. Un lieu d’accueil LGBT+ existe déjà dans le centre de Paris, à Beaubourg, mais “énormément de migrants arrivent ces dernières années” dans la capitale, notamment d’Afrique subsaharienne et du Nord, d’Afghanistan et de Syrie, résume l’adjoint pour qui “on ne peut pas laisser ces réfugiés avec les autres car ils subissent des violences”.

Le nouveau centre rue Malher ne proposera pas d’hébergement mais la Ville loge désormais 48 migrants LGBT+, notamment via 7 appartements de son parc locatif et l’action de l’association Basiliade, et espère monter à 72 à court terme, a souligné l’élu apparenté PS.

Concernant l’ouverture d’un centre d’archives LGBT+, serpent de mer du milieu associatif LGBT+ parisien, la mairie estime avoir “rempli ses obligations” en investissant 300.000 euros pour adapter une ancienne poste rue Molière, près du Palais-Royal, selon M. Romero-Michel. “On a le lieu, il faut que ceux qui veulent ce projet se mettent d’accord”, dit-il à l’adresse du collectif Archives LGBTQI, de l’Académie gay et lesbienne et d’Archives recherches culturelles lesbiennes (ARCL), trois associations porteuses de projets séparés à qui la mairie demande de conclure un “accord de gestion” pour financer le futur site.

“Si fin mai, début juin ça n’avance pas, il faudra trouver une solution”, prévient M. Romero-Michel qui pourrait “trancher pour une ou deux associations” afin d’obtenir une ouverture rapide “à l’horizon de la fin d’année”.

Concernant le Tango, dancing gay du Marais fermé depuis la pandémie et racheté fin 2021 par la mairie avec l’ensemble de l’immeuble, l’adjoint espère une réouverture au mois de juillet après des travaux de mise aux normes incendie, avant une nouvelle fermeture en juillet 2023 pour des travaux plus importants.

“M. Romero n’est pas bien informé”, a réagi auprès de l’AFP le président de la coopérative Tango 3.0 Hervé Latapie, selon lequel les travaux décidés par le bailleur social Elogie-Siemp rendront impossible une réouverture en juillet, mais au mieux en septembre. “Quant à une fermeture en juillet 2023, ce n’est pas ce qui nous a été assuré tant par le bailleur que par la mairie de Paris Centre”, a ajouté ce militant LGBT+ de longue date qui ne veut pas entendre parler d’une nouvelle fermeture.