Olivier Fabre, maire de Mazamet, est revenu sur l’agression homophobe dont a été ciblé Paul, 17 ans
L’affaire, révélée par La Dépêche du Midi a fait couler beaucoup d’encre. Samedi 21 septembre, Paul, un adolescent âgé de 17 ans est violemment tabassé alors qu’il se trouvait avec une amie à lui, Emma (*). Interrogé par Jean-Jacques Bourdin au micro de RMC/BFM ce mardi 24 septembre, Olivier Fabre, maire de Mazamet, ville théâtre de l’agression, s’en est pris particulièrement au profil des agresseurs.
Une sorte de clan”
“Les agresseurs, en fait, ils font partie d’un noyau, si vous voulez, de groupes, de familles, que j’appelle moins une sorte de clan, qui nous cause beaucoup de problèmes au quotidien”, a démarré Olivier Fabre. “Ce sont des clans familiaux, vous avez 5-6 familles qui sont agrégées, plus ou moins cousins, alliés, etc. Et où, depuis plusieurs générations, c’est la délinquance qui est le quotidien de ces familles, que ce soit les parents, les enfants, les cousins, etc”, a-t-il abondé, soulignant le caractère absolument répugnant de l’agression de Paul, 17 ans, du fait de son homosexualité.
Des agresseurs âgés entre 13 et 20 ans
Les mineurs, âgés entre 13 et 20 ans, à l’origine de l’agression seraient des personnes qui par le passé, “faisaient partie de la communauté des gens du voyage”, a précisé le maire, qu’il accuse de causer de “d’incalculables troubles et nuisances depuis des années”, au sein de la commune sur laquelle ils sont installés “depuis longtemps”.
“Il n’y a plus de limites”, s’est-il indigné, revenant sur l’agression et sur la mère de la victime qui a été “empêchée d’aller déposer plainte” par cette “même bande de délinquants”, alors qu’elle sortait de l’hôpital avec son fils, pris en charge pour “plusieurs traumatismes, notamment crânien”. Une femme venue interroger les adolescents à l’intérieur du centre hospitalier prévoyait “d’organiser un comité d’accueil” avant que le personnel ne soit averti et que les lieux soient sécurisés par la police.
Des faits qui doivent être “sévèrement condamnés”
Une dizaine d’individus ont été interpellés selon l’élu. Trois filles ont été identifiées par Paul et ont été placées en garde à vue, ainsi qu’un adolescent de 15 ans identifié plus tard qui est “très défavorablement connu de la police et de la justice pour des faits de violence”, selon des sources policières.
Olivier Fabre leur souhaite d’être “sévèrement punis”. “Ces faits doivent être sévèrement condamnés”, a-t-il appuyé. Mais ce dernier a fait savoir qu’il “ne comptait pas sur la justice”. “Les faits qui se sont produits sont le fruit du laxisme et du sentiment d’impunité“ que laisserait régner le gouvernement, selon l’édile.
“Ces gens sont connus pour leur saleté et les nombreuses dégradations qu’ils occasionnent, mais aussi pour leur ‘petit trafic'”, a-t-il précisé, estimant que “ces familles de délinquants” ne devraient plus “percevoir des allocations”. “On ne peut pas continuer à verser des prestations sociales de façon très importante à ces familles qui vivent de petits trafics”, en plus de semer la zizanie, a-t-il considéré.
- SOURCE L INDEPENDANT