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 d’ADHEOS

Un tribunal nigérian a rejeté mardi les poursuites engagées contre 47 hommes accusés de "manifestations publiques d’affection avec des personnes du même sexe" après une descente de police menée en 2018 à Lagos.
 
Ce procès a été considéré comme un cas d’école pour une loi introduite en 2014 qui interdit les "relations amoureuses" entre personnes de même sexe et qui sont passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans.
 
Les hommes poursuivis depuis près de deux ans avaient été arrêtés lors d’une descente de police dans un hôtel de Lagos dans le quartier d’Egbeda en 2018. Les policiers avaient déclaré que les hommes étaient "initiés à un club gay", mais les accusés ont déclaré qu’ils quant à eux qu’ils assistaient à une simple fête d’anniversaire.
 
Les procureurs n’ont pas assisté à une audience devant la Haute Cour fédérale de Lagos et l’accusation n’a pas présenté de témoins. Ce qui a conduit cette affaire à être ajournée à plusieurs reprises.
 
Le juge Rilwan Aikawa a déclaré qu’il rejetait l’affaire en raison du "manque de poursuites diligentes". Une issue plutôt satisfaisante pour les défenseurs des droits LGBT. Il n’en reste pas moins que certains des accusés ont vu leurs noms et visages livrés aux médias par la police.
 
La loi nigériane interdisant le mariage homosexuel, passible d’une peine de 14 ans de prison et les "relations amoureuses" entre personnes de même sexe, a suscité un tollé international lorsqu’elle est entrée en vigueur en 2014.