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 d’ADHEOS

Le Dr Robert Spitzer, considéré comme l’un des psychiatres les plus influents aux Etats-Unis et qui a œuvré pour la déclassification de l’homosexualité des maladies mentales, est décédé à l’âge de 83 ans, le 25 décembre à la suite de complications cardiaques à Seattle (Etat de Washington), a indiqué son épouse citée par le New York Times. Il souffrait aussi de la maladie de Parkinson.
Le Dr Spitzer a joué un rôle central dans les années 1970 dans l’élaboration du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM).
 
Travaillant à l’université de Columbia à New York jusqu’en 2003 quand il a pris sa retraite, il a été l’initiateur d’une approche pour diagnostiquer les maladies mentales fondée sur des études empiriques plutôt que sur une théorie surtout alimentée d’idées freudiennes. Le Dr Spitzer « a été de loin le psychiatre le plus influent de son temps », a jugé le Dr Allen Frances, responsable de la dernière édition du manuel, interrogé par le New York Times.
 
L’homosexualité, qui était considérée jusque dans les années 1970 comme un trouble mental, a été l’un des grands sujets analysés par le Dr Spitzer. Il avait plaidé pour que les homosexuels ne soient plus considérés comme mentalement malades après avoir rencontré des groupes gays qui se battaient pour la reconnaissance de leurs droits. Le Dr Spitzer avait alors fait valoir que l’homosexualité ne pouvait pas être un trouble psychiatrique puisque les homosexuels étaient à l’aise avec leur sexualité.
 
En 2001 il avait provoqué une controverse en publiant une étude décrivant « une thérapie » censée rendre un homosexuel hétérosexuel. Les groupes gays avaient alors crié à la trahison. En 2012, il s’était excusé pour ces recherches qu’il avait alors qualifiées d’erronées, disant ultérieurement que c’était la seule chose qu’il regrettait dans sa carrière.