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 d’ADHEOS

 Cet arnaqueur d’homos à la recherche de partenaire est dans le collimateur du Collectif contre l’homophobie après avoir fait de nombreuses victimes dans la région de Montpellier en 2008.
 
Les faits remontent à 2008. Un homme d’une trentaine d’années, se faisant appeler Messaoud, choisit une technique d’agression et de vol de gays dont on parle peu, mais qui a existé de tout temps. Il devient «truqueur», c’est-à-dire qu’il se fait passer pour un homosexuel en quête de partenaire, qu’il cible et séduit sa victime qui l’emmène imprudemment chez elle et là, il la dépouille. Tout y passe: vêtements de marque, chaussures, petit matériel audio dernier cri, et surtout de l’argent, le tout obtenu sous la menace d’un couteau.
 
 
La particularité de ce truqueur, c’est qu’il mettait à exécution sa technique de vol souvent après avoir eu un rapport sexuel avec son partenaire. Résultat: nombre d’homosexuels montpelliérains, rencontrés dans les établissements gays ou aux abords, ont fait les frais de sa méthode sans oser porter plainte sous le poids de la culpabilité. Sauf deux qui ont révélé que ce truqueur, homme hâbleur et charmeur, leur déclarait: «Je ne pique pas, j’emprunte.» De fait, il laissait chez sa victime les vêtements «empruntés» chez la précédente.
 
Peut-être aussi à Nice, Grenoble ou Dijon
L’homme ayant dû quitter la région, les agressions de ce type avaient cessé. Depuis, ce multirécidiviste, décrit comme violent et sous le coup d’une dizaine de condamnations, a été arrêté et un procès est prévu prochainement. Le Collectif contre l’homophobie, qui avait été informé des faits par certaines victimes, lance aujourd’hui un appel à témoins et à victimes, convaincu qu’il en existe bien d’autres sur Montpellier et sa région, ainsi peut-être qu’à Nice, Grenoble et Dijon, où il aurait apparemment séjourné.
 
Au nom de la solidarité et du civisme, le Collectif indique que «plus il y aura de victimes qui déposeront plainte et se constitueront partie civile, plus nous aurons les moyens de démontrer qu’il ne s’agissait pas de faits isolés mais d’une stratégie délibérée». Une démonstration qui permettrait de neutraliser ce délinquant, du moins l’espère-t-il.