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 d’ADHEOS

Les données publiées par l’hôpital Bichat à Paris confirment les indices selon lesquels la variole du singe (ou monkeypox), même si elle n’est pas à proprement parler une infection sexuellement transmissible, se comporte comme telle dans l’épidémie en cours parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Trois mois après l’arrivée en France de la variole du singe (ou monkeypox), les connaissances sur le virus et ses modes de transmission s’affinent avec l’expérience. Alors que l’épidémie reste essentiellement cantonné aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), une étude réalisée à l’hôpital parisien Bichat affine le profil des personnes infectées.

Parmi les 264 patients diagnostiqués dans l’établissement entre le 21 mai et le 5 juillet, 95% étaient des HSH et, dans 95% des cas également, le contact avec une personne contaminée était un rapport sexuel. Si le virus peut théoriquement se transmettre par la salive voire via le linge ou les objets partagés, les rapports sexuels restent donc largement prédominants dans les contaminations réelles.

Sexe et variole du singe

Autre indice : les symptômes des patients étudiés se situent majoritairement au niveau des muqueuses en contact avec le pénis lors d’un rapport sexuel. Sept patients sur dix (69%) ont subi un gonflement de ganglions lymphatiques notamment entre la mâchoire et le cou. Dans la moitié des cas, les boutons et autres lésions cutanées se trouvaient dans les régions génitales (54%), et légèrement moins dans la zone péri-anale (40%).

Les données des patients de l’hôpital Bichat plaident en faveur du port préventif du préservatif, déjà recommandé par les autorités sanitaires deux mois après la guérison (d’autres études ayant démontré que le virus responsable du monkeypox reste dans le sperme pendant plusieurs semaines). D’autant que 71% des patients étudiés prennent la PrEP et 29% vivent avec le VIH ; dans les deux cas, des HSH non ciblés par la capote dans la prévention du VIH.

50 000 vaccinés

Le dernier rapport en date de Santé publique France montre que l’épidémie poursuit sa progression, avec 2 889 cas confirmés au 18 août – c’est-à-dire ayant fait l’objet d’un test PCR, qui n’est pas toujours réalisé. Du côté de la campagne de vaccination, le ministre de la santé François Braun a annoncé ce 23 août que plus de 50 000 personnes ont reçu une dose de vaccin, soit 20% de la population visée.

Heureusement la maladie, si elle est très douloureuse, n’occasionne que peu d’hospitalisations. Ainsi à Bichat, seules 17 personnes ont dû être hospitalisées, soit 6% de la cohorte. Quatre personnes l’ont été à cause d’une cellulite (infection des tissus de la peau), quatre avaient une angine occasionnant des difficultés à avaler, quatre présentaient des atteintes anales ou digestives sévères, et trois des panaris. Enfin, deux ont connu des complications ophtalmologiques liées au virus.

  • Si vous avez des questions à propos du monkeypox, vous pouvez contacter le 0 801 90 80 69, disponible tous les jours de 8h à 23 heures.