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 d’ADHEOS

Des dizaines de milliers d’Italiens ont défilé samedi après-midi dans les rues de Milan, Turin et Palerme lors de la Gay Pride, pour demander que soient enfin reconnues les unions entre homosexuels.
 
Selon les organisateurs, ils étaient "plus de 100.000" à Milan pour réclamer un "oui au mariage entre personnes du même sexe". "Le pays est prêt, nous attendons des réponses politiques concrètes", a affirmé le collectif arc-en-ciel des associations gay, lesbiennes, bi et trans de Milan.
 
L’Italie est le dernier grand pays occidental à ne reconnaître aucun statut légal aux couples homosexuels. Le Premier ministre, Matteo Renzi (Parti démocrate), l’a promis avant la fin de l’année mais ses alliés du centre-droit rechignent à faire passer une loi au Parlement.
 
Les cortèges ont célébré chacun à leur manière la décision, prise la veille, par la cour suprême des Etats-Unis, de légaliser le mariage gay sur tout le territoire américain. C’était également une manière de répondre à la manifestation de Rome du 20 juin, durant laquelle plusieurs centaines de milliers d’Italiens avaient justement défilé contre les unions homosexuelles et l’enseignement du genre dans les écoles.
 
Le ministre de l’Agriculture, Maurizio Martina (Parti démocrate), qui se trouvait dans le défilé milanais, a ainsi twitté: "il est temps de faire une loi sur les unions civiles également en Italie".
 
Après avoir participé au cortège, Giuliano Pisapia (gauche écologiste), le maire de Milan, a pour sa part écrit sur son compte Twitter: "liberté d’aimer, droit d’aimer, droits pour ceux qui aiment #milanopride".
 
A Turin, ils étaient des milliers selon les organisateurs, dont là aussi le maire de la ville, Piero Fassino (Parti démocrate), à défiler dans les rues de la capitale piémontaise, avec comme slogan en forme de clin d’oeil "Orgueil et Préjugés".
 
Enfin, à Palerme, une foule colorée – "au moins 50.000 personnes" selon les organisateurs – a envahi les rues du chef-lieu de la Sicile, derrière une banderole réclamant des "espaces de liberté/espaces de révoltes". Parmi les manifestants, le maire de la ville, Leoluca Orlando (Italie des Valeurs), a affirmé que cette fête existait "pour ceux qui croient dans les droits de l’homme et dans notre Constitution".