NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Ils passeront le week-end, coupés du monde, dans un hôtel liégeois
 
Les jurés de la cour d’assises de Liège sont partis, ce vendredi en milieu de journée, rejoindre l’hôtel liégeois dans lequel ils délibéreront à huis clos sur la culpabilité des quatre accusés Eric Parmentier, Jonathan Lekeu, Jérémy Wintgens et Mutlu Kizilaslan.
 
Avant qu’ils ne soient coupés du monde, délestés de leur GSM et privés de télévision, ils ont entendu tour à tour ceux dont ils vont devoir déterminer le degré de culpabilité. Pour rappel, l’avocate générale a requis à l’encontre du quatuor la culpabilité pour assassinat avec circonstance aggravante d’homophobie, mais aussi pour des faits de torture, pour des traitements inhumains et dégradants, pour détention arbitraire et pour vol.
 
Lekeu voudrait « revenir en arrière »
 
Premier à prendre la parole, Parmentier, le plus âgé des quatre, a dit avoir « beaucoup de regrets » face aux actes posés. Il a affirmé que les choses « n’auraient jamais dû aller si loin » et a ensuite parlé de son épouse – il s’est marié il y a 6 mois en prison – pour préciser que contrairement à ce que certains témoins avaient affirmé, il se « comportait bien avec elle ».
 
Lekeu, cadet du groupe, a quant à lui lu un texte dans lequel il explique qu’il regrette les faits et voudrait « revenir en arrière ». Wintgens, seul à avoir reconnu le meurtre mais en en imputant la responsabilité aux 3 autres, est resté sur cette ligne de défense, affirmant qu’il n’avait pas voulu tuer Ihsane Jarfi mais qu’il savait qu’il avait « une responsabilité dans sa mort ». L’avocate générale avait prévu cette éventualité : « Aucune notion juridique de complicité ne peut être retenue en faveur d’aucun des accusés », avait-elle tranché en requérant.
 
Une centaine de questions pour les jurés
 
Kizilaslan, qui ne veut pas de l’internement en défense sociale alors que son conseil a plaidé cette mesure à demi-mot, ne souhaite tellement pas être enfermé qu’il a insisté sur son envie de « pouvoir conduire son gamin à l’école ». Mais selon lui, il n’est pas responsable de ce qui est arrivé : « J’avais dit à Ihsane Jarfi de sortir de la voiture et il n’est pas descendu », a-t-il affirmé.
 
Les 12 jurés effectifs (9 femmes, 3 hommes) sont séparés des jurés suppléants. Une bonne centaine de questions leur ont été soumises. Ils pourraient y avoir répondu pour lundi matin, mais devront ensuite se retirer avec les magistrats pour motiver leur décision.