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 d’ADHEOS

L’appel du premier ministre Raila Odinga à l’arrestation des gays et des lesbiennes fait craindre une nouvelle vague de répression, à un moment où la diplomatie occidentale apparaît paralysée.
 
L’agitation contre les minorités sexuelles gagne encore du terrain dans les Etats africains. S’exprimant dimanche dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, le chef du gouvernement kényan a lancé que «tout homme, ou même toute femme» ayant des relations sexuelles avec une personne du même sexe «devait être arrêté». Lundi, Odinga a légèrement tempéré ces déclarations, expliquant avoir juste voulu affirmer que la Constitution interdisait les mariages homosexuels, contrairement à ce qu’affirmaient des adversaires du texte adopté en août dernier.
 
David Kuria, un activiste LGBT candidat aux prochaines élections sénatoriales, s’est dit toutefois inquiet et attristé par le discours du premier ministre, selon lui peu coutumier de ce genre de diatribes. De tels propos constituent d’après lui une porte ouverte aux cas d’extorsion, de chantage et de violence.
 
Tandis que des pays voisins comme l’Ouganda durcissent la répression, les gays et lesbiennes kényans ont bénéficié jusqu’à présent d’une relative tranquillité. Toutefois, des cas de prétendus «mariages gay» ont mené à des arrestations ces derniers mois, notamment au début de l’année à Mombasa. A ce propos, des observateurs soulignent que l’affaire Wikileaks pourrait paralyser les efforts des services diplomatiques occidentaux en faveur des minorités sexuelles.