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 d’ADHEOS

Le magazine "Maroc Hebdo" a décidé vendredi de retirer de la vente et de ses sites sa dernière Une intitulée "Faut-il brûler les homos?", jugée homophobe par une partie de l’opinion.
 
Maroc Hebdo a "décidé de retirer de la vente et de ses sites sur le net" sa dernière édition "compte tenu des réactions particulièrement vives à travers les réseaux sociaux", affirme la publication dans un communiqué.
 
Le numéro retiré affirme que "l’homosexualité est certes un droit individuel", mais s’interroge sur la place que doit aussi occuper "la morale et les valeurs religieuses". La Une montre deux hommes au bord d’une piscine et se regardant
 
dans les yeux en arborant un large sourire, avec en gros titre "Faut-il brûler les homos?". La couverture, publiée dans un premier temps sur les réseaux sociaux, a immédiatement suscité la polémique certains dénonçant un propos "homophobe".
 
Dans le communiqué annonçant le retrait de ce numéro, "Maroc Hebdo" affirme à contrario ne pas chercher le "sensationnalisme" mais seulement "montrer un certain nombre de facettes d’un fait social: celui de l’homosexualité et en prolongement celui de son statut dans la société".
 
Le Maroc, pays de 34 millions d’habitants où l’islam est religion d’État, l’article 489 du code pénal stipule que l’homosexualité est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement.
 
La polémique autour de la Une de Maroc Hebdo intervient alors qu’un débat s’est engagé autour de la pénalisation de l’homosexualité.
 
Début juin, deux militantes françaises des Femen ont été expulsées pour avoir posé seins nus et s’être embrassées devant un monument historique de la capitale. Le procès de deux Marocains, qui ont échangé un baiser sur ce même site, devait lui s’ouvrir vendredi à Rabat. "De tels actes de provocation sont jugés inadmissibles par la société marocaine", ont affirmé les autorités.
 
Dans le même temps, le groupe britannique Placebo avait apporté un soutien remarqué à la cause homosexuelle au Maroc lors d’un concert dans le cadre du Festival Mawazine, un des principaux événement culturels du pays. Stefan Olsdal, le bassiste et guitariste du groupe avait arboré lors d’un concert à Rabat une guitare arc-en-ciel et un 489 barré, en référence à l’article du code pénal criminalisant l’homosexualité.