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 d’ADHEOS

A dessein de convaincre la société marocaine d’accepter les homosexuels comme faisant partie intégrante d’elle, le collectif Aswat a créé une web-série témoignant des violences homophobes dans le pays.
 
Un collectif de défense des minorités sexuelles, Aswat (voix), vient de lancer une web-série destinée à décrire les « violences » dont peuvent être victimes les homosexuels au Maroc, a appris l’AFP jeudi auprès d’un des initiateurs du projet.
 
Le premier épisode de cette série baptisée « Kaynine » (« on existe ») relate, à visage couvert, le vécu d’un jeune homosexuel marocain, Hamza. Ce dernier y raconte « l’exclusion » dont il s’estime être victime, ou encore la manière dont sa mère lui a mis « de la sauce piquante dans la bouche » pour le pousser à « être un homme ».
 
Il évoque aussi les quolibets dont il dit avoir été victime de la part de ses camarades de classe, voire même de « caillassage » dans la rue.
 
"L’idée est de raconter la violence subie par les minorités sexuelles en diffusant un nouveau témoignage à chaque épisode. Nous ne demandons rien de plus que de traiter ces minorités sexuelles comme le reste de la société (…), en tant qu’humains et citoyens."

Il appelle ainsi à un « débat » sur le sujet.
 
La périodicité des épisodes, postées sur la plateforme Youtube, n’a pas été précisée. S’agissant de la première vidéo, publiée le 12 octobre, elle a été visionnée près de 190.000 fois depuis cette date.
 
Au Maroc, l’article 489 du code pénal punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
 
Le collectif Aswat n’en est pas à son coup d’essai : en mai dernier, il avait publié une vidéo sur Youtube, dans le cadre d’une campagne intitulée « L’amour n’est pas un crime », dans laquelle des acteurs de la société civile s’engageaient « contre l’homophobie ».