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 d’ADHEOS

Une lectrice de Yagg nous a fait parvenir un curieux mail il y a quelques jours. Les auteurs de ce mail recommandaient la lecture de la pièce jointe, qui était selon eux un texte signé par Jacques Pélissard et André Rossinot respectivement président et vice-président de l’Association des maires de France (AMF).
 
Un rapide coup d’œil à la lettre en question – qui appelait les maires à se mobiliser contre le mariage pour tous – permet de comprendre qu’il s’agit probablement d’un faux: propos outranciers (ex: «La généalogie, un hobby qui sera interdit» ou «Les enfants de parents hétérosexuels perdront leur identité juridique»), pas d’en-tête, mise en page approximative…
 
LETTRE BIDON
Contacté par téléphone, le service communication de l’AMF confirme qu’il s’agit d’une lettre bidon et nous apprend au passage que ce n’est pas la première tentative de déstabilisation à laquelle fait face l’AMF. «Il y a eu un document de ce genre qui a circulé il y a trois semaines. Il apparaissait être signé par les membres du bureau de l’AMF et avait été envoyé à ces derniers. Les élus étaient furieux», explique à Yagg Marie-Hélène Galin.
 
PARCOURS ALPHA
Si les instigateurs du premier courrier – dont nous n’avons pas eu connaissance – n’ont pas été identifiés, ceux du second le sont. Il s’agit de deux personnes impliquées dans la vie catholique, Philippe et Isabelle Besnier. Ce couple est responsable de Parcours Alpha, une structure qui propose des repas afin de «de découvrir ou redécouvrir les bases de la foi chrétienne dans une église de son quartier dans une ambiance conviviale et informelle». Contactés par mail, ils n’ont pas répondu à nos questions. L’AMF leur a fait parvenir un courrier recommandé pour leur demander de ne plus utiliser abusivement le nom de l’association et de ses membres.
 
Même si au final, le procédé des militants catholiques semble davantage destiné à mobiliser leur propre réseau qu’à convaincre des maires – qui décèleraient vite la supercherie –, la tentative de manipulation n’en est pas moins réelle et montre jusqu’où ces anti-égalité des droits sont prêts à aller.