En mai 1990, l’homosexualité a cessé d’être considérée comme une maladie mentale… 22 ans plus tard, MAINS Bas-Saint-Laurent considère que la société a beaucoup progressé, mais qu’il y a encore beaucoup à faire.
C’est dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie, qui était soulignée le 17 mai, que le drapeau arc-en-ciel, symbole de paix, de diversité et d’harmonie, a été hissé au mât de l’hôtel de ville de Rimouski. « Notre ville est accueillante et inclusive », a déclaré le représentant du conseil municipal, Donald Bélanger. Il a évoqué des valeurs tels le respect et l’acceptation de soi. Il a également invité l’ensemble des citoyens à regarder les gens sans préjugés et à poser un regard neuf sur la diversité.
Les députés Irvin Pelletier et Guy Caron ont donné leur appui à cette démarche. Joël Charest, attaché politique du député néodémocrate Guy Caron, a rappelé que son parti est à l’avant-garde dans la lutte à la discrimination et dans la promotion d’une société juste et sans préjugés.
Le directeur de MAINS (Mouvement d’aide et d’information sida), Jean-François Babin, rappelle que les personnes homosexuelles risquent encore la prison à vie ou une condamnation à mort dans 82 pays. « Il y a encore des villes qui refusent de hisser le drapeau gai et des gens qui adoptent des attitudes hostiles. Beaucoup de gais sont victimes de moqueries et de rejet. L’homophobie est encore présente. »
Des données rendues publiques par Statistiques Canada révèlent que la proportion de gais, de lesbiennes et de bisexuels qui ont déclaré avoir été victimes de discrimination est environ trois fois plus importante que celle des hétérosexuels. Les insultes, l’humiliation, la taquinerie, les rumeurs, l’exclusion, la violence et même la cyberintimidation sont encore des réalités quotidiennes pour beaucoup de personnes gaies, en 2012.
Selon MAINS Bas-Saint-Laurent, la lutte à l’homophobie doit se poursuivre, notamment auprès des jeunes. À l’école Paul-Hubert, le comité « S’aimer égal à égale » organise des activités pour sensibiliser les jeunes aux effets dévastateurs de l’homophobie
- Source Journal l’Avantage
