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 d’ADHEOS

 Lassée de voir l’UMP refuser toute avancée sur les sujets LGBT, GayLib a décidé de défiler à la gay pride parisienne de samedi sans logo ni financement du parti présidentiel. Une première. Le président de l’association s’en explique.
 
  Cette année, l’UMP sera privée de gay pride. Et c’est par son propre mouvement homo que le parti présidentiel a été exclu du cortège. «L’UMP aujourd’hui ne peut plus figurer à la marche des fiertés», déclare Emmanuel Blanc, président de GayLib. Pour la première fois, le mouvement LGBT affilié à l’UMP défilera sous ses propres couleurs, sans logo ni financement du parti présidentiel. À l’origine de cette émancipation: la réunion de la semaine dernière avec Xavier Bertrand, un long dialogue de sourds qui a achevé les dernières illusions des militants de GayLib. «Le décalage entre l’UMP et GayLib est évident, explique Emmanuel Blanc. Le gouvernement et le parti restent en retrait sur les sujets LGBT, tout est au point mort. Dont acte.»
 
 
Mais la rébellion est mesurée et Emmanuel Blanc garantit qu’elle n’annonce pas une rupture définitive entre GayLib et l’UMP: «Nous n’en sommes pas là, je ne suis pas en voie de Romerisation (Ndlr: Jean-Luc Romero avait quitté l’UMP pour rejoindre le PS fin 2009, lire article). Nous soutenons toujours Nicolas Sarkozy pour le reste de sa politique. Nous continuons d’avancer et nous espérons que l’UMP évoluera.»
 
Nous sommes un mouvement LGBT comme les autres
Reste à savoir si un GayLib sans UMP sera mieux accepté dans le défilé. C’est presque devenu une tradition: chaque année, le char de GayLib est bloqué par des militants d’extrême gauche, des Panthères roses ou d’Act Up-Paris, qui dénoncent la «présence d’un mouvement solidaire d’un parti et d’un gouvernement homophobes à la marche des fiertés».
 
Emmanuel Blanc assure qu’il ne s’est pas désolidarisé de l’UMP pour calmer ses adversaires et s’offrir une marche plus paisible. «Les bloqueurs nous bloqueront s’ils le veulent, je n’ai pas d’infos sur ce sujet. Mais ces blocages sont scandaleux, anti démocratiques et stupides. Nous sommes un mouvement LGBT comme les autres et nous portons les revendications communes à toutes les associations.»