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 d’ADHEOS

La Banque mondiale a reporté un prêt de 90 millions de dollars à l’Ougandais après l’entrée en vigueur d’une loi sanctionnant l’homosexualité.
 
Jeudi 27 février, la Banque mondiale a reporté sine die le versement d’un prêt de 65 millions d’euros à l’Ouganda après l’adoption d’une loi controversée réprimant l’homosexualité, a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’institution. L’Ouganda a réagi dans la foulée en assurant que l’Occident pouvait « garder son aide » et que le pays pourrait « continuer à se développer » sans son soutien. Cette sanction suit les propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry ce mercredi 26 février, qui a comparé la nouvelle loi anti-homosexualité en Ouganda aux législations contre les juifs dans l’Allemagne nazie et contre les noirs en Afrique du Sud sous l’apartheid.« Si vous regardez les juifs ou les noirs à travers cette législation, c’est comme si vous étiez dans l’Allemagne des années 1930 ou dans l’Afrique du Sud sous l’apartheid dans les années 1950, 1960 », a fustigé M. Kerry auprès de quelques journalistes du département d’Etat.
 
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a d’ailleurs souligné hier que le vote de la loi ougandaise « n’est pas un incident isolé ». En effet, l’homosexualité est illégale dans 38 des 54 pays africains. En Mauritanie, au Soudan et en Somalie, l’homosexualité est passible de la peine capitale. Au Nigeria, la loi prévoit 14 ans de prison en cas de mariage homosexuel. En Gambie, les homosexuels encourent jusqu’à 14 ans de prison. Au Cameroun, l’homosexualité est considérée comme un délit pénal et les homosexuels risquent jusqu’à 5 ans de prison. Au Sénégal, les actes homosexuels sont passibles de 1 à 5 ans de prison.