L’un des héros de l’épopée de la Coupe du monde de football 1998 Lilian Thuram a clairement pris position en faveur du mariage pour tous. Pour l’ancien capitaine de l’équipe de France, être contre ce droit, c’est être homophobe. Tout simplement.
Héros de la demi-finale de la Coupe du monde 1998, prélude à cette désormais fameuse victoire finale des Bleus que l’on ne finit plus de célébrer, Lilian Thuram est devenu au fil des ans l’un des plus fervents soutiens de la lutte contre les inégalités. Et c’est à ce titre que l’ex-capitaine de l’équipe de France de football, également président de la Fondation Lilian Thuram-Éducation contre le racisme, a pris position en faveur du droit au mariage pour tous, ce mercredi matin sur RTL.
«Est-ce qu’un homme ou une femme ont le droit de se marier? Oui? Donc pourquoi est-ce que les personnes homosexuelles ne pourraient pas avoir le droit?, a indiqué l’ancien défenseur central au micro d’Yves Calvi. Aujourd’hui, il faut le rappeler (sourire), les homosexuels sont avant tout des hommes et des femmes donc ils ont tout à fait le droit de se marier.» Lilian Thuram faisait ainsi écho à ses déclarations de lundi soir lors d’un chat sur le site yagg.com où il avait comparé le refus du mariage pour tous à celui de l’égalité des droits pour les Noirs en son temps.
«On met en doute l’intelligence des homosexuels»
«Qu’est-ce que le racisme?, a poursuivi l’ancien footballeur. C’est juger quelqu’un à travers la couleur de sa peau. Être homophobe, c’est juger une personne à travers sa sexualité. Et donc aujourd’hui, le refus du mariage pour tous, c’est qu’on juge les personnes sur leur sexualité, donc on voit que c’est de l’homophobie.» Et afin d’être bien clair, lorsqu’Yves Calvi lui a précisément demandé «Donc vous pensez bien que c’est être homophobe que de ne pas être favorable au mariage entre deux hommes ou deux femmes?», sa réponse a fusé: «Mais complètement.»
L’engagement de l’un des artisans de France 98 vaut également pour le droit à l’adoption par des couples homosexuels. Pour lui, être contre, «c’est mettre en doute l’intelligence des hommes et des femmes qui sont homosexuels.» Et d’ajouter: «L’histoire des enfants, c’est avant tout le fait de donner de l’amour et éduquer un enfant. Et je pense que peu importe votre orientation sexuelle, vous êtes capable de donner cet amour et cette éducation.»
- Source TETU