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 d’ADHEOS

Une commission du Sénat brésilien a approuvé, la semaine dernière, un projet de loi qui prévoit des peines de prison ferme pour toute personne reconnue coupable d’acte homophobe. Jusqu’à présent, seuls les violences discriminatoires liées à la race, à la couleur de la peau, à la religion, à l’ethnicité ou à l’origine nationale étaient concernées.
 
De deux à cinq ans de prison, et même plus si la victime est un enfant ou un adolescent. La commission judiciaire du Sénat brésilien, habilitée à retoucher le Code criminel qui s’applique dans le pays, a frappé fort le 25 mai pour montrer sa détermination à combattre l’homophobie.
 
La proposition de loi prévoit également que les homosexuels déclarant avoir été discriminés puissent entamer des poursuites quand ils le souhaitent, même si les faits ont eu lieu longtemps auparavant. Par ailleurs, les personnes arrêtées temporairement pour répondre à de telles accusations ne pourront pas être libérées sous caution. 
 
Opposition des religieux ?
 
« C’est une avancée décisive, car nous allongeons la liste des actes discriminatoires, respectons la Constitution et mettons à jour la loi qui existe déjà », a déclaré le président de la commission, Gilson Dipp. La proposition détaille des conduites qui pourraient être considérées comme discriminatoires : empêcher quelqu’un d’accéder à un poste, refuser de servir une personne dans un restaurant, dans un hôtel ou dans tout autre établissement, ou encore entraver la progression professionnelle d’un individu.
 
Pour autant, le projet de loi pourrait affronter, dans les prochains jours, l’opposition des leaders chrétiens. Selon The Christian Post, ceux-ci « croient que la nouvelle législation pourrait les amener à être poursuivis sur le plan criminel pour avoir exprimé de simples enseignements de la Bible ».
 
Le projet de loi sera examiné le 25 juin prochain par le Sénat. Les gais et les lesbiennes espèrent également assister bientôt au vote du texte leur permettant de s’unir civilement.