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 d’ADHEOS

Trois semaines après la Marche des fiertés de Bordeaux qui avait été perturbée par des jets de projectiles et des insultes LGBTphobes, le parquet a annoncé la mise sous contrôle judiciaire de deux suspects.

La justice va peut-être finalement passer concernant les actions LGBTphobes qui avaient terni la Marche des fiertés 2022 de Bordeaux. Le dimanche 12 juin, des participant·es au cortège de la Pride avaient subi des jets de projectiles et des insultes LGBTphobes. Au lendemain de la manifestation, le parquet de Bordeaux avait annoncé la remise en liberté de neuf suspects“pour infractions non constituées”, précisant par ailleurs qu’aucune plainte pour “injures en raison de l’orientation sexuelle” n’avait été déposée. Mais la mairie de Bordeaux, ainsi que deux associations – le Girofard et SOS Homophobie – avaient porté plainte la semaine suivante pour violences, insultes et dégradations ; c’est dans ce cadre que le parquet de Bordeaux a annoncé, ce samedi 2 juillet, la comparution à venir de deux hommes.

Des “actions anti-gay-pride”

Ces deux suspects ont été placés en garde à vue mercredi dernier avant leur défèrement au parquet le lendemain. Soupçonnés de jets de projectiles et d’insultes, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et seront jugés le 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, l’un pour “injure publique en raison de l’orientation sexuelle”, l’autre pour “violence avec arme par destination n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail”.

Après la marche des fiertés, le maire de la ville Pierre Hurmic (EELV) avait évoqué des “actions anti-manif et des actions anti-gay-pride”. Au cours de leur audience, les deux suspects répondront également, en compagnie de trois autres hommes soupçonnés d’avoir dégradé des passages piétons peints aux couleurs arc-en-ciel dans la ville, des chefs d’accusation de “dégradations par inscriptions commises en réunion”.

Une autre enquête se poursuit par ailleurs après l’effondrement partiel de la structure métallique d’un char du cortège sur la foule, qui avait fait six blessés dont trois graves.