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 d’ADHEOS

Un projet de loi ouvrant aux personnes de même sexe le droit de se marier et d’adopter va être présenté dans les prochains mois par le Gouvernement devant le Parlement. 
 
Ce projet a suscité de nombreuses réactions positives mais aussi de vives réactions négatives parmi une minorité d’élus .
 
Nous ne pouvons qu’être choqués que certains, responsables publics, veuillent se mettre en dehors de la loi, en refusant de célébrer des unions entre personne de même sexe. 
 
Notre association ADHEOS qui lutte pour l’égalité des droits pour tous les couples, voudrait leur rappeler que notre pays s’honore d’avoir permis aux couples de même sexe de s’unir par un pacs en 1999. 
 
Le Gouvernement actuel prenant acte de l’évolution des mentalités veut aller plus loin en permettant cette union entre personne de même sexe et l’adoption, nous pensons que cette mesure s’inscrit dans une dynamique sociétale qui, en France, avait pris beaucoup de retard par rapport à ses partenaires européens. 
 
Le débat public qui entoure le projet de loi sur le mariage des couples de même sexe est nécessaire pour comprendre les enjeux de ce changement annoncé. 
 
Cependant, les limites du débat sont pour nous très simples : l’opposition au mariage pour tous légitime l’homophobie.
 
En effet, il faut bien voir que ce discours policé légitime l’homophobie la plus brutale. De trop nombreuses violences traduisent encore, en France et dans le monde, ces discours en actes, ainsi qu’au suicide des jeunes qui découvrent leur orientation sexuelle: ne leur a t on pas signifié qu’ils n’avaient pas une égale valeur, en leur fermant la porte d’institutions aussi importantes, symboliquement, que le mariage et la famille, dont ils seraient indignes en raison de ce qu’ils sont ? 
 
Au nom de quoi l’homosexualité peut elle encore justifier la discrimination légale qui résulte de l’interdiction du mariage civil ?  
  • Au nom de ce que le mariage serait l’institution garante de la filiation ? Mais aujourd’hui l’établissement de la filiation dans le mariage et hors mariage est identique. Elle permet dans les deux cas la transmission du nom, du patrimoine et l’exercice de l’autorité parentale. Ni plus ni moins.
  • Au nom de la procréation ? Mais la procréation n’est pas une condition nécessaire à la célébration d’un mariage civil.
  • Au nom de la différence des sexes ? Outre que la différence des sexes n’est pas une valeur politique, mais un fait, il est utile de rappeler par exemple, qu’instaurer une égalité en droit entre les femmes et les hommes n’a jamais aboli la différence entre les femmes et les hommes.
  • Au nom de l’intérêt supérieur des enfants, qui devraient avoir un père et une mère ? Mais l’hétérosexualité des parents n’est en rien une garantie de bien être des enfants.
  • Au nom de la morale religieuse ? C’est vraisemblable, mais la morale religieuse ne saurait faire Loi pour tous dans le gouvernement des hommes, la morale religieuse appartient à la sphère privée de chacun. 
Aussi, nous rappelons simplement que nous revendiquons l’égalité des droits pour tous, à travers le mariage « civil » mais nullement le mariage « religieux ».
 
Ainsi, on ne peut que souhaiter que cette loi soit mise en œuvre au plus tôt, afin que tous vos concitoyens qui ont le désir de vivre leur vie ensemble, puissent bénéficier, sans discrimination aucune, d’une totale égalité des droits et d’une reconnaissance au sein de notre société et de notre république.
 
 
Le Président, 
Frédéric HAY
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