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 d’ADHEOS

Pour lutter contre l’homophobie, les professeurs britanniques réclament l’inclusion de couples de personnes de même sexe dans les livres utilisés pour la lecture en cours, et ce, dès l’école primaire. Un moyen de prendre le mal à la racine, et d’éduquer les enfants à respecter les préférences personnelles et sexuelles de chacun. Une demande qui fait suite à une recrudescence des attaques homophobes dans le système scolaire britannique.
L’union nationale des instituteurs, outre-Manche, était déjà intervenue en début d’année sur ce sujet, en appelant à une large réflexion sur les moyens d’endiguer et de supprimer les comportements homophobes qui se développent dans les établissements scolaires, et au-delà. Mark McGlashan, professeur à l’université de Lancaster, demande ainsi d’établir le plus tôt possible un contact entre les élèves et des textes qui « traitent de la discrimination homophobe et encouragent l’intégration de tous à l’école ». 
 
Un rapport de 2012, réalisé à partir des expériences des établissements scolaires de Stonewall, montrait ainsi que 55 % des élèves revendiquant leur homosexualité ou bisexualité avaient enduré des comportements discriminatoires en retour. D’après les professeurs, ce type de comportement pourrait être évité en sensibilisant les enfants, dès l’âge de 5 ans, aux libertés individuelles en matière de sexualité et de choix de vie.  
 
Pour lutter contre l’homophobie, plusieurs rendez-vous sont prévus entre les acteurs du monde enseignant, afin de définir quels matériaux pédagogiques pourraient être utilisés en classe. Quelques titres de littérature jeunesse, comme The Different Dragon ou The Boy With Pink Hair sont déjà utilisés dans certains établissements scolaires, et Michael Gove, ministre de l’Éducation, a engagé le corps enseignant dans la lutte contre l’utilisation du mot « gay » comme insulte dans les cours de récréation.  
 
En France, on se souvient de la polémique provoquée par l’ouvrage Papa porte une robe, de Piotr Barsony, Maya et Bumcello : figurant dans la proposition de loi sur la refondation de l’école, il avait choqué les anti-mariage pour tous qui y voyaient une intrusion de la gender theory dans les programmes officiels. Il ne s’agissait bien sûr que d’une simple recommandation faite aux enseignants, par un syndicat, qui en recommandait l’usage dans le cadre de la lutte contre l’homophobie et les stéréotypes que mène le ministère de l’Éducation nationale.