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 d’ADHEOS

Leur mention devrait accompagner celle des familles biologiques, adoptives ou encore monoparentales, à la rentrée prochaine. Mais seuls les élèves de terminales littéraire sont concernés
 
 Les familles homoparentales vont se faire une place parmi les autres types de familles au programme des classes de terminale littéraire dans la spécialité «Droit et grands enjeux du monde contemporain» (DGEMC). Elles seront évoquées dans la partie intitulée «L’évolution de la famille», à partir de la rentrée prochaine.
 
Dans un premier temps, ce chapitre était défini de cette façon: «Après avoir constaté l’absence de définition de la famille, on montrera, par une analyse juridique et historique quelle a profondément évolué et quelle est devenue multiforme (famille biologique, adoptive, monoparentale, recomposée, nucléaire, élargie) et on proposera aux élèves d’en rechercher une définition.» Mais le Bulletin officiel spécial du ministère de l’Education nationale vient d’y apporter une modification en ajoutant la mention «homoparentale» entre les mots «monoparentale et recomposée».
 
«Vraie victoire»
Une disposition , réclamée depuis plusieurs mois par l’association des familles homoparentales (ADFH), est saluée comme une vraie victoire par cette association. Dans un communiqué, l’ADFH se «félicite de la prise en compte des familles homoparentales dans ce programme éducatif, et rappelle qu’elles constituent aujourd’hui une réalité incontestable dans la pluralité des formes familiales existantes. Dans un contexte de vives polémiques et de pressions conservatrices liées à l’étude du genre dans les programmes de première, l’ADFH veillera à ce que le thème de l’homoparentalité soit traité de manière correcte et approfondie dans les manuels de DGEMC à paraître pour la rentrée 2012». Cette mention pourrait en effet déclencher à nouveau des réactions épidermiques chez les partisans de la famille «traditionnelle», ceux qui se sont déjà mobilisé contre l’évocation des études de genre dans les programmes de première (lire article).
 
Le coprésident de l’ADFH, Alexandre Urwicz, précise que cette «avancée ne concerne que les terminales L car elles sont les seules à avoir la DGEMC au programme». Il ne s’en réjouit pas moins: «Les textes officiels concernant les lycées évoquaient déjà l’homosexualité, mais c’est la première fois qu’ils évoquent l’homoparentalité» déclare-t-il. L’ADFH revendique, après un an d’existence, plus de 600 adhérents.