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 d’ADHEOS

Recommandé aux États-Unis pour les jeunes hommes, le vaccin ne l’est toujours pas en Europe, alors que le cancer anal est 100 fois plus important chez les homos.
 
Une enquête publiée dans la revue Sexually Transmitted Infections et relayée par le site Nursing in Practice montre que les jeunes hommes homosexuels ont 15 fois plus de risques de développer un cancer anal que les hommes hétérosexuels. Les chercheurs estiment que les services de santé anglais devraient proposer la vaccination aux jeunes gays – et de façon générale à tous les jeunes hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes – contre le Human Papilloma Virus (HPV, papillomavirus humain), responsable de ces cancers et des condylomes (crêtes de coq).
 
RECOMMANDER LA VACCINATION CHEZ LES JEUNES GAYS
 
Avec plus de 17000 hommes gays âgés de 16 à 26 ans qui visitent les centres de santé sexuels en Angleterre chaque année, les chercheurs expliquent que ces centres sont l’endroit idéal pour proposer la vaccination. Dans cette population, seul un homme sur 20 est déjà infecté par le HPV. Les chercheurs pensent donc qu’à «la lumière de ces éléments, et en l’absence de vaccination universelle des garçons, l’argument en faveur de l’introduction de la vaccination contre le HPV ciblés pour [les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes] jusqu’à l’âge de 26 ans est légitime».
 
En France, le vaccin (commercialisé sous le nom Gardasil) est indiqué chez les filles dès l’âge de 9 ans, ce qui inclut évidemment les filles lesbiennes. Mais rien chez les hommes, qui sont moins touchés que les femmes par ce type de virus… sauf les Hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).
 
UNE IST 100 FOIS PLUS ÉLEVÉE CHEZ LES GAYS
 
Selon une enquête publiée par Yagg en 2011, les réticences françaises sont avant tout… économiques. Interviewé par Yagg, le docteur Laurent Abramowitz déclarait: «"Si l’on était dans un pays riche [sic], oui, il faudrait vacciner. Mais dans un système où il faut rationaliser les dépenses, non». Pourtant, selon une étude de ce même docteur Abramowitz, en collaboration avec le docteur Dalila Benabderrahmane, et communiquée à Yagg en 2011, le nombre de contaminations chez les HSH s’élève à six cas pour 1000 habitants. Soit 100 fois plus que chez les hommes hétérosexuels.
 
Aux États-Unis, la prévalence (nombre de cas dans une population donnée) des infections dues au papillomavirus humain a été divisée par deux depuis la mise sur le marché des vaccins anti-HPV, selon une étude du CDC.
 
Le groupe interassociatif de lutte contre le sida TRT-5 avait demandé à ce que les Hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes puissent bénéficier à leur tour de la vaccination. Mais pour l’instant sans succès.