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 d’ADHEOS

Un psychiatre d’origine sud-africaine, exilé au Canada depuis la fin de l’apartheid, est accusé d’avoir abusé sexuellement d’un de ses patients masculins
 
 En Afrique du Sud le Dr Aubrey Levin, également surnommé «Doctor Shock», était connu pendant les années d’apartheid pour administrer des chocs électriques aux soldats homosexuels afin de les «soigner». Sous le régime ségrégationniste sud-africain, l’homosexualité était considérée comme un crime. Le Dr Levin a également été accusé d’avoir procédé à des castrations chimiques alors qu’il travaillait dans un hôpital militaire près de Pretoria.

 
 
Il a été arrêté par la police canadienne le 23 mars, et il est accusé d’«agression sexuelle» après qu’un homme de 36 ans a porté plainte contre le médecin, l’accusant d’avoir abusé de lui à plusieurs reprises.
 
Plusieurs autres victimes
Aubrey Levin s’est réfugié au Canada en 1995, et a refusé de participer à la Commission Vérité et Réconciliation, présidée par l’archevêque Desmond Tutu en Afrique du Sud. Il a toujours nié les accusations de violations des droits humains. En 2000, lors d’une interview donnée au journal britannique The Guardian, il a affirmé que, dans les années 1970, les chocs électriques étaient considérés comme un «traitement standard» pour les homosexuels. «Nos patients étaient tous volontaires», a-t-il affirmé.
 
Aujourd’hui âgé de 71 ans et professeur à l’université de Calgary, le psychiatre a été libéré sous caution en attendant les résultats de l’enquête, mais il n’a plus le droit d’exercer. Suite à son arrestation, plusieurs dizaines d’autres victimes se seraient manifestées auprès de la police canadienne.