Le lieutenant gay Dan Choi, qui milite depuis des années contre le «Don’t ask, don’t tell», est le licencié le plus connu, et donc le plus symbolique, de l’armée américaine
C’est sans nul doute le militaire américain ouvertement gay le plus connu, et celui qui a combattu la ligne «Don’t ask, don’t tell» (ne rien demander, ne rien dire) de son armée avec le plus de courage. La sanction qui vient de tomber contre Dan Choi est donc hautement symbolique.
Ce lieutenant, vétérant de la guerre en Irak, a en effet été officiellement licencié du bataillon de commande de la Garde nationale américaine. Et ce, alors même que la loi qui a entraîné d’abord sa suspension, puis son licenciement le 22 juillet, est en voie d’être abrogée (lire notre article).
«Une insulte envers ce que représente l’Amérique»
Dan Choi avait fait un coming out très public en 2009, et attendait depuis la sanction à son endroit. En mars dernier, il s’était enchaîné aux grilles de la Maison blanche en signe de protestation (photo et vidéo ci-dessous).
Il a commenté dans un communiqué: «Cette nouvelle est à la fois révoltante et douloureuse. Mais je me considère encore en service. Rester silencieux, alors que les membres de notre communauté son licenciés ou punis pour être ce qu’ils sont, serait ne pas défendre ce qui salit l’honneur de notre uniforme et est une insulte envers ce que représente l’Amérique.»
Dan Choi est diplômé de la préstigieuse West Point Academy en 2003. Reconnu pour ses compétences (il parle l’Arabe et le Coréen), il avait été fait meneur de peloton d’infanterie après avoir combattu en Irak à deux reprises. S’il est le plus médiatisé, il est loin d’être le seul à être licencié de l’armée pour homosexualité «visible»: depuis la fameuse loi adoptée sous Bill Clinton en 1993, on estime à 13.500 le nombre de soldats ainsi sanctionnés