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 d’ADHEOS

C’est la première fois que la France montre un tel signe d’engagement envers l’organisation, note le président de Flag!, l’association des policier.e.s et gendarmes LGBT.
 
Créée en 2004, l’Association européenne des policiers homos (EGPA) est parvenue à entrer en relation avec les autorités de plusieurs pays, notamment en Espagne, au Danemark, en Irlande, au Royaume-Uni ou en Allemagne, mais jamais avec la France jusqu’à présent. Une situation déplorée par Mickaël Bucheron, président de Flag!, l’association des policier.e.s et gendarmes LGBT. Il s’est donc réjoui que, pour la première fois, le ministère de l’Intérieur ait abrité dans ses locaux de la place Beauvau un conseil d’administration de l’EGPA ce vendredi 25 octobre.
 
PROMESSE TENUE
«Symboliquement, c’est un geste très fort, soutient Mickaël Bucheron. L’EGPA avait été reçue pour une rencontre au palais présidentiel à Dublin, et un dîner a été organisé avec la reine des Pays-Bas. Mais jusqu’ici, il ne s’était rien passé en France car il y avait très peu d’engagement du ministère de l’Intérieur. L’an dernier, un représentant du ministère était présent à une assemblée générale de Flag! et il a promis que le ministère agirait. La promesse a été tenue.» Si Manuel Valls n’était pas présent ce vendredi, Claude Baland, le directeur général de la police nationale (au centre du premier rang sur la photo ci-dessous), s’est exprimé et un représentant de la gendarmerie nationale a également pris la parole.
 
Grande première également pour les adhérent.e.s de Flag!: l’uniforme était cette fois-ci autorisé. La France interdisait jusqu’ici à ses agents de revêtir les insignes de leur fonction dans le cadre des réunions de l’EGPA. Seule l’Italie oblige désormais à ses agents à assister aux réunions en civil. Ces rassemblements annuels des associations membres sont l’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques à l’œuvre dans chaque pays. «L’an dernier, un symposium a eu lieu à Dublin et cela avait donné une impulsion qui a poussé le ministère de l’Intérieur à travailler plus étroitement avec G-Force, l’association locale, a relevé Mickaël Bucheron. J’ai l’espoir que cette réunion à Paris créera aussi une dynamique. La France commence à évoluer et on voit une réelle envie de lutter contre les discriminations. Le représentant de la gendarmerie a d’ailleurs souhaité nous rencontrer prochainement.»