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 d’ADHEOS

Du 5 au 13 avril, le festival LGBT s’invite dans les lieux culturels de Bordeaux.
Pour sa 15e édition, le festival LGBT bordelais propose une programmation culturelle particulièrement riche à travers plusieurs lieux culturels de la ville du 5 au 13 avril: «Cinémarges a toujours été un festival ouvert sur la ville, explique la coordinatrice Esther Cuen. La colonne vertébrale se passe au cinéma Utopia dans le cœur de Bordeaux, mais aussi dans des lieux publics comme la bibliothèque de Bordeaux, l’université ou encore le théâtre La Manufacture atlantique. La programmation est élaborée en concertation avec chacun des lieux tenant compte de leurs spécificités pour croiser les publics et diversifier les propositions.» Côté cinéma, la programmation propose aussi plusieurs sorties récentes comme Gerontophilia, Little Gay Boy, Breathe mais aussi quelques films cultes, Mysterious Skin, ou Hide and Seek, regroupés sous la thématique «Pas-sages Adolescents».
 
SUSCITER DES RENCONTRES
A travers la thématique «Dissidences», le public pourra aussi découvrir ou redécouvrir l’excellent documentaire de Valérie Mitteaux, Fille ou garcon: mon sexe n’est pas mon genre ou encore Pussy Riot: A punk prayer. Enfin plusieurs soirées et performances auront lieu tout au long du festival:
 
«Ces moments de “live” comme les concerts et soirées djing sont des espaces primordiaux de convivialité et de rencontres, affirme Esther Cuen. Cela permet d’incarner notre ligne éditoriale fondamentalement queer. L’enjeu d’un festival de cinéma thématique aujourd’hui, LGBT ou autre, à l’heure où l’accès aux films s’est généralisé, c’est de susciter davantage de rencontres, de débats et de développer des ponts avec d’autres disciplines.»
 
Toujours en lien avec Cinémarges, mais bien après la clôture du festival, l’exposition Identity Lab II réunira plusieurs artistes autour de la dé/construction de l’identité à l’Espace 29, du 30 avril au 28 juin.
 
DONNER À PENSER, DONNER À RÊVER
Plus que jamais, Cinémarges reste un événement culturel et militant: «Notre moteur, c’est la conviction que la culture est politique, insiste Esther Cuen.
 
"Le cinéma en tant qu’art populaire est l’un des meilleurs vecteurs de changement. C’est depuis le début un aspect primordial du festival: donner à voir d’autres représentations des sexualités que les stéréotypes véhiculés par les médias, montrer des films dont les personnages rendent compte de la complexité des enjeux identitaires. Un cinéma qui donne à penser mais également à rêver avec des images auxquelles les personnes LGBT puissent s’identifier. La polémique autour de la diffusion de Tomboy dans un dispositif d’éducation à l’image, est symptomatique du pouvoir que l’on attribue au cinéma. Vous imaginez comment un film – aussi inoffensif que celui de Céline Sciamma – pourrait contaminer nos petites têtes blondes!»