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 d’ADHEOS

Le MoDem et Wauquiez main dans la main aux régionales
 
Le chef de file du MoDem en Rhône-Alpes-Auvergne, Patrick Mignola, a officialisé vendredi son union avec le candidat Les Républicains, un mois après avoir dit qu’il partirait seul aux régionales en jugeant Laurent Wauquiez trop à droite.
 
Ça peut être une surprise pour vous mais ça ne l’est pas pour nous", a justifié d’entrée de jeu Patrick Mignola lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général du parti Les Républicains sur une péniche à Lyon . Certes, "les choses n’allaient pas de soi", mais "on a voulu donner une chance à l’union" car il y a "un besoin d’alternance" dans ces régions Rhône-Alpes et Auvergne dirigées par la gauche depuis 11 ans, a-t-il ajouté.
 
Mi-mai, le maire MoDem de La Ravoire en Savoie disait pourtant à l’AFP: "à notre droite, il y a un discours ultra-clivant qui prête le pas aux rassemblements homophobes, europhobes et islamophobes. C’est sûr que si la campagne (des régionales, ndlr) part là-dessus, ça ne nous va pas".
 
Et effectivement Laurent Wauquiez est notoirement opposé aux droits LGBT et est l’un des plus ardents défenseurs de l’abrogation de la loi sur le mariage pour tous.
 
Mais vendredi, il a cherché à aplanir son image et de répondre sur au moins un point. "Qu’est ce qui m’est reproché? D’abord ma position sur l’Europe", lui qui souhaite "remettre un noyau dur" au sein de l’Europe des 28. Mais "nos visions pourront s’additionner", a assuré le député de Haute-Loire car "on est tous d’accord pour dire que quand on a une région comme Rhône-Alpes-Auvergne elle doit être l’un des coeurs de la coopération européenne avec les régions autour de nous".
 
Les Républicains avaient déjà obtenu en juin le ralliement de l’autre parti du centre, l’UDI, et de son chef de file Franck Reynier, dans le cadre d’un accord national.
 
Qu’en pense le président du MoDem François Bayrou, qui avait encouragé Patrcik Mignola à faire cavalier seul ? "Nos instances n’ont pas examiné ça, elles le feront au mois de septembre" mais "je suis informé des contacts qu’il y avait", a-t-il répondu à l’AFP.
 
Sur le terrain en tous cas, certains membres du MoDem ne voient pas cette alliance d’un bon oeil. Dans un communiqué, trois conseillers nationaux du parti dans le Rhône, l’Isère et la Haute-Savoie s’insurgent contre ce mariage et assurent que les adhérents et sympathisants travailleront à "la poursuite d’un projet et d’une liste indépendante".
 
La démarche n’impressionne pas Patrick Mignola, conscient qu’une alliance va faire des mécontents car "si on fusionne des listes il n’y aura pas de place pour tout le monde". Même si, jure-t-il, cette alliance s’est faite sans jamais discuter des listes. Elles seront dévoilées en octobre, a d’ailleurs précisé Laurent Wauquiez.