Le 30 janvier dernier, un tribunal d’Erevan a refusé d’extrader vers la Russie Salman Mukaev, qui avait déjà fui la république de Tchétchénie après avoir été torturé pour soupçon d’homosexualité.
Arrêté par la police à son domicile en 2020 et contraint à reconnaître une relation amoureuse avec un homme, Salman avait également servi d’appât pour piéger d’autres victimes sur des sites de rencontres. À sa libération, il s’est réfugié en Arménie sans pouvoir quitter le pays, les autorités russes ayant engagé des poursuites pénales et émis un mandat d’arrêt à son encontre. Il avait livré un témoignage au journal indépendant russe Novaïa Gazeta. Il se dit désormais « dans une sorte d’euphorie ».
Les personnes LGBT+ « en danger en Tchétchénie comme en Russie »
Dans sa décision, le tribunal arménien a estimé que les lois anti-LGBTQ+ en vigueur dans la Fédération compromettaient les droits et la sécurité des membres de la communauté. Et que la récente décision de la Cour suprême de Russie d’interdire le prétendu « mouvement public international LGBT » pour « extrémisme », incitait de fait la société à tolérer la violence et d’autres formes de persécution ciblées.
Rappelons que depuis ce 1er février 2024, l’Arménie a rejoint officiellement la Cour pénale internationale (CPI), qui a d’ailleurs délivré en mars 2023 un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine.
Source : stophomophobie.com