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 d’ADHEOS

La vidéo dure seulement neuf secondes. Les images n’en sont que plus violentes. En un week-end, elle a été visionnée plus d’un million de fois sur les réseaux sociaux.
La scène se passe près du théâtre d’Orléans. Sur les images, on voit un jeune homme blanc, de face, qui tente de discuter avec un jeune homme noir, de dos, mais impossible de savoir ce qu’il lui dit, en l’absence de son. En réponse, le jeune homme de dos balance au premier un énorme coup de pied au niveau des chevilles. Une « balayette » qui fait lourdement chuter la victime sur le trottoir, sa tête n’étant amortie que grâce à son sac à dos. Le lycéen se relève, plus choqué que blessé semble-t-il, et est tiré par la manche par une amie sous le regard de son agresseur. Fin de la séquence*.
 
Des insultes sur les réseaux sociaux
 
L’enregistrement a été diffusé avec une grande fierté par son auteur, visiblement un proche de l’agresseur. L’agression s’est déroulée jeudi dernier. Le lycéen orléanais violenté, dont le visage apparaît sur les images, a déposé plainte vendredi au commissariat. Selon ce jeune homme de 18 ans, c’est à la suite d’échanges sur les réseaux sociaux qu’aurait eu lieu cette agression. La victime, qui vit librement son homosexualité sur sa page Facebook, aurait reçu de la part de son agresseur des commentaires insultants – et homophobes – sur l’une de ses publications. Insultes auxquelles il aurait répliqué sur le même mode.
 
Ce qui n’a visiblement pas plu à son interlocuteur qui a décidé de le retrouver jeudi, près de son établissement, accompagné d’une quinzaine d’amis, afin de régler ses comptes.
 
Sur les réseaux sociaux, la vidéo rassemble homophobes et racistes dans une même communion de commentaires consternants et nauséabonds. D’un côté, on moque les manières jugées précieuses de la victime, qui justifieraient à elles seules l’agression. De l’autre, jusqu’au site d’extrême droite fdesouche.com, on fait circuler la vidéo pour souligner, avec délectation, que c’est un Noir qui s’en prend à un Blanc.
 
Les images devraient permettre aux enquêteurs de la sûreté départementale d’identifier rapidement l’agresseur. Quant à l’auteur de la vidéo, il encourt également des sanctions pénales. Le fait de diffuser l’enregistrement de telles images est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.