NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

«Les homosexuels ont le droit le plus strict d’exister. J’en ai même dans ma famille…», indique le gynécologue et président de l’Ordre des médecins de l’Hérault Patrick Wolff à Rue89, pour se justifier après sa tribune homophobe parue dans la publication de l’organisation qu’il dirige. S’inspirant de «gamins pleins de bon sens, [entendus] ces derniers jours devant l’école communale de [son] quartier», le praticien s’oppose à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même avec le slogan: «Un papa, des roustons; une maman, des nichons».
 
JUGE ET PARTIE
Selon le docteur Patrick Wolff, il ne peut être question d’égalité avec les couples homosexuels:
«Un couple gay "hommes" ne pourra jamais nourrir au sein l’enfant issu d’une PMA, alors qu’un couple de lesbiennes le pourra, écrit-il. Ils avaient le PACS, ils ont désormais le mariage "homo", et maintenant au nom de l’égalité on va leur accorder la PMA (procréation médicale assistée) et peut-être bientôt la GPA (gestation pour autrui)! De quelle égalité parlons-nous? Si la femme et l’homme sont bien égaux, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont différents. Heureusement.»
 
Ces propos provoquent l’embarras des instances nationales de l’organisme qui n’ont pas pris de mesures à l’encontre du médecin mais annoncent «se désolidariser totalement des propos du docteur Wolff». Au niveau local, un médecin qui a souhaité conserver l’anonymat a demandé le retrait du texte et des excuses publiques pour ce «dérapage vulgaire et déshonorant». Il assure ne pas être le premier à s’exprimer en ce sens et s’étonne que l’Ordre des médecins de l’Hérault n’ait pas renoncé à la publication de ces déclarations. Mais pour le président de l’Ordre et auteur de ces lignes, «il n’y a pas de propos homophobes. Si les médecins sont intelligents, ils auront compris le sens de mes propos.»
 
Le Collectif contre l’homophobie a réagi dans un communiqué qui condamne «la conception simpliste et stupide du Docteur Wolff en matière de masculinité, de féminité et de sexualité». «Il est permis de se demander si le Docteur Wolff présente encore les qualités morales requises pour représenter sa profession», ajoute l’organisation.