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 d’ADHEOS

C’est aussi dangereux pour les étrangers LGBT qui se rendent en Égypte. Ils sont généralement arrêtés, condamnés à une petite peine de prison et à une expulsion

Les médias britanniques rapportent des informations selon lesquelles des policiers égyptiens s’inscrivent sur des applications de rencontre dans le but d’attirer des personnes LGBT. Certains experts assurent toutefois que cette technique est utilisée depuis longtemps par les forces de l’ordre locales. Peter Tatchell, un militant britannique des droits des LGBT, a confirmé à i24NEWS que cette méthode existe en Égypte depuis de nombreuses années.

“Des centaines d’hommes homosexuels et bisexuels ont probablement été attrapés grâce à ce système de piège où la police égyptienne se fait passer pour un gay, va sur Internet, attire les hommes pour qu’ils acceptent un rendez-vous et les arrête ensuite”, a-t-il déclaré. “Il existe également des preuves que la police a retouché des textes et des photos pour les rendre compromettants afin de justifier des poursuites et d’obtenir des peines de prison”, a ajouté le militant.

S’il n’est pas illégal d’être gay en Égypte, il existe une loi contre la débauche, utilisée pour réprimer la communauté LGBT. “Ils utilisent cette clause générique de débauche pour poursuivre les hommes homosexuels et bisexuels, et parfois aussi les femmes lesbiennes et bisexuelles, mais dans une moindre mesure”, a indiqué M. Tatchell. Il a ajouté que le niveau des poursuites s’est intensifié ces dernières années.

“Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, l’Égypte avait une attitude relativement libérale, à l’égard de la communauté LGBT+. Il n’y avait pas de persécution systématique organisée. Il y avait parfois des arrestations et des poursuites, mais c’était assez rare”, explique-t-il. La situation est également dangereuse pour les étrangers LGBT qui se rendent en Égypte. Ils sont généralement arrêtés, condamnés à une petite peine de prison et à une expulsion, tandis que les Égyptiens qui se font prendre par la police risquent trois à cinq ans de détention.

SOURCE : i24news.tv