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 d’ADHEOS

Le Secrétariat norvégien à l’intégration a modifié ses directives pour mieux accueillir les personnes persécutées en raison de leur identité de genre et orientation sexuelle. Son application reste à démontrer.
 
Oslo a décidé d’accorder la priorité aux réfugié·e·s LGBTQ+ dans le cadre de transferts en provenance de pays tiers. Le Secrétariat à l’intégration a annoncé le 5 juillet la modification de ses directives. Elles invitent les fonctionnaires à traiter ces demandes au même niveau que celles des femmes et enfants vulnérables en vue d’une réinstallation permanente.
 
Souvent cité en exemple pour sa politique d’asile, le royaume scandinave s’est fixé un quota de 3000 personnes par an à accueillir.
 
Halvor Frihagen, de l’association pour la diversité sexuelle et de genre FRI, se félicite de cette décision. Les personnes LGBTQ+ «peuvent être considérablement plus exposées pendant leur fuite et dans les camps de réfugiés», explique-t-il au quotidien «VG». Il s’inquiète toutefois de l’application de cette directive. Beaucoup de requérant·e·s ne sont pas jugé·e·s crédibles au moment d’évoquer des persécutions pour cause d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
 
«Environnement hostile»
 
Récemment, une étude de l’Université du Sussex (dont «The Guardian» s’est fait l’écho) a mis en évidence un «environnement hostile» au sein des autorités européennes chargées de l’immigration. Ainsi une demande d’asile sur trois émanant d’une personne LGBTQ+ aboutit à un rejet. En cause: les difficultés que rencontrent les requérant·e·s à documenter leur parcours de vie. En outre, dans 40% des cas, les administrations contestent les risques de persécutions encourus dans les pays d’origine.