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 d’ADHEOS

Un groupe d’élus, dont le responsable départemental du FN en Gironde, Jacques Colombier, ont ouvert le cortège, composé principalement de familles avec enfants
 
Charente, Gers, Corrèze, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne, Deux-Sèvres, Aveyron, Dordogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques (etc…) : plusieurs collectifs de la "Manif pour tous" avaient fait le voyage jusqu’à Bordeaux, seule ville de province à manifester ce dimanche. Ils étaient 7 500 selon la police et 25 000 selon les organisateurs à battre le pavé dans la capitale girondine pour s’opposer à "la PMA, la GPA et le genre".
 
Un petit groupe d’élus, dont Jacques Colombier, secrétaire départemental du FN en Gironde, ouvrait le cortège avec la banderole : "L’humain n’est pas une marchandise". "Je suis venu parce que le gouvernement implicitement n’aura pas le choix avec la loi Taubira. La PMA et la GPA seront autorisées", avance Jean-Baptiste de Scorraille, maire-délégué UMP de Toulouse, qui est venu à titre personnel, "pas en tant que représentant du maire de Toulouse".
 
Surpris "par la jeunesse" des manifestants
 
Avant le départ du cortège, un couple de Bordeaux, en promenade, s’est arrêté, "par curiosité". Plutôt "convaincus de l’inverse", ils se disent surpris par "la jeunesse" des personnes mobilisées. "Être aussi jeunes, et avoir peu de réflexion. Et dire que ce sont ces enfants qui vont construire la société de demain".
 
"Moi, mes parents ne sont pas intéressés par la politique, j’ai rejoint mes copains car je trouve ça important, on est la France de demain", expliquait un adolescent d’une quinzaine d’années, venu manifester avec des amis et leurs parents, originaires de Libourne en Gironde. "La famille se résume à un père et une mère. On veut se battre pour nos enfants", glissait un autre jeune du groupe de copains. "Nos enfants", souriait un troisième, pour signifier que c’est encore loin.
 
Au fil de la manifestation, qui faisait une boucle de 2,5 km, les insultes fusaient parfois à certains coins de rue. D’autres ont montré leur désaccord autrement. Ils étaient une petite quinzaine de jeunes, notamment des étudiants Erasmus, à être postés à l’angle de la place Gambetta et du cours de l’Intendance avec des pancartes. "Mieux vaut une paire de mères, qu’un père de merde", pouvait-on lire.
 
A quelques mètres, deux jeunes filles regardaient, derrière les barrières, passer la manifestation place Gambetta : "On venait voir si c’était aussi caricatural qu’on le dit. Et ça l’est".
 
La stigmatisation, c’est ce que reproche ce couple de quinquagénaires de Bordeaux, venus avec ses grands enfants : "On nous colle une étiquette qui n’est pas la bonne, comme quoi nous sommes ringards, fachos, c’est grave. On veut nous stigmatiser, nous diaboliser, mais tout se passe bien", continuait ce Bordelais de 56 ans.
 
Avant la fin de la manifestation, en même temps qu’une "collecte de fonds" était organisée, la sécurité de la "Manif pour tous" demandait aux participants quittant le cortège vers le Grand Théâtre d’enlever t-shirt et pulls avec le sigle du collectif, "par sécurité", expliquait-on. En fin de journée, aucun incident n’avait été signalé à la police.