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 d’ADHEOS

Alors que la loi sur le mariage homosexuel n’est pas encore adoptée, la maire de Hantay, dans le Nord, annonce qu’elle célébrera le mariage de deux femmes dès le 10 novembre.
 
Cette annonce intervient alors que le projet de loi sur le mariage et l’adoption "pour tous" (dont "Le Monde" s’est procuré copie) doit être présenté le 7 novembre en conseil des ministres. Son examen par les députés devait avoir lieu mi-décembre, mais il pourrait être reporté à la fin janvier.
 
"Tout a été fait comme si c’était un mariage normal, les bans ont été publiés. On espère qu’il y aura un peu d’indulgence du gouvernement" pour une validation légale de l’union, explique Désirée Duhem, maire PS de cette commune du sud-ouest de Lille (lire son interview dans La Voix du Nord – accès payant).
 
Il y a plusieurs mois, avant l’élection de François Hollande, le couple concerné avait contacté l’élue pour organiser "une cérémonie plus élaborée" pour son Pacs. "Elles voulaient marquer le coup, elles avaient tout programmé, loué une petite salle", raconte Désirée Duhem.
 
Mais après le 6 mai et la victoire du PS, dont le mariage pour tous était une promesse de campagne, la demande des jeunes femmes, âgées de 22 et 29 ans, s’est transformée en demande de mariage en bonne et due forme.
 
La maire de Hantay y a répondu favorablement, malgré le retard pris par la loi sur le mariage homosexuel. "Je ne veux pas me faire de la pub, être électoraliste. Il s’agit juste de faire avancer les choses, pour que demain on n’en parle plus, que ça soit normal", estime madame la maire, qui assure que les jeunes femmes ont été victimes de "discrimination" par le passé.