Le gouvernement hongrois a mis en garde les diplomates européens contre toute participation à la Pride de Budapest, interdite par la police en vertu d’une loi anti-LGBT +. Malgré les menaces de sanctions, les organisateurs maintiennent l’événement prévu samedi, soutenus par la Commission européenne et plusieurs ambassadeurs. Une confrontation inédite s’annonce autour des droits fondamentaux dans un pays membre de l’UE.
Le gouvernement hongrois a envoyé cette semaine une lettre aux ambassadeurs de plusieurs pays de l’Union européenne pour les mettre en garde contre une éventuelle participation à la marche des fiertés prévue samedi malgré l’interdiction prononcée par la police.
« La situation juridique est claire, la Pride est un rassemblement interdit par la loi », écrit le ministre de la Justice Bence Tuzson dans ce courrier obtenu mercredi par l’AFP. Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction, prévient-il. « Veuillez vous assurer que vos collaborateurs et collègues sont dûment informés de ces faits, dans un souci de clarté », conclut le ministre, alors que les représentations diplomatiques et culturelles de 33 pays ont publié en début de semaine une déclaration de soutien à l’événement.
Parmi les Vingt-sept, l’Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie ne faisaient pas partie des signataires. La police a interdit la semaine dernière la marche, invoquant une récente loi anti-LGBT + du gouvernement nationaliste, mais le maire de Budapest Gergely Karacsony a décidé de la maintenir, estimant qu’un tel évènement municipal ne nécessitait pas d’autorisation officielle.
Si les participants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros, organiser ou appeler à y participer est passible d’un an de prison, a rappelé le ministre.
Le gouvernement hongrois a envoyé cette semaine une lettre aux ambassadeurs de plusieurs pays de l’Union européenne pour les mettre en garde contre une éventuelle participation à la marche des fiertés prévue samedi malgré l’interdiction prononcée par la police.
« La situation juridique est claire, la Pride est un rassemblement interdit par la loi », écrit le ministre de la Justice Bence Tuzson dans ce courrier obtenu mercredi par l’AFP. Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction, prévient-il. « Veuillez vous assurer que vos collaborateurs et collègues sont dûment informés de ces faits, dans un souci de clarté », conclut le ministre, alors que les représentations diplomatiques et culturelles de 33 pays ont publié en début de semaine une déclaration de soutien à l’événement.
Parmi les Vingt-sept, l’Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie ne faisaient pas partie des signataires. La police a interdit la semaine dernière la marche, invoquant une récente loi anti-LGBT + du gouvernement nationaliste, mais le maire de Budapest Gergely Karacsony a décidé de la maintenir, estimant qu’un tel évènement municipal ne nécessitait pas d’autorisation officielle.
Si les participants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros, organiser ou appeler à y participer est passible d’un an de prison, a rappelé le ministre.
Confrontation et illégalité
L’illibéral dirigeant Viktor Orban entrave depuis des années les droits des personnes LGBT + au nom de « la protection des enfants ». Il a franchi un cap cette année en faisant adopter mi-mars une loi visant à bannir toute manifestation qui violerait la législation de 2021 interdisant d’évoquer auprès des mineurs « l’homosexualité et le changement de sexe ». Les autorités plaident pour que la marche se déroule dans un lieu fermé, comme un stade ou un hippodrome, à l’abri du regard des mineurs.
La ville et les organisateurs ont refusé l’option proposée par le gouvernement, « préférant la confrontation et l’illégalité », a fustigé le porte-parole du gouvernement hongrois Zoltan Kovacs sur X. « Il ne s’agit pas ici de droits ou de liberté, mais bien de provocation. La loi était claire et ils ont choisi de l’ignorer », a-t-il ajouté.
Les organisateurs attendent plus de 35 000 personnes, pronostiquant « la plus grande Pride » depuis sa création dans les années 1990. Parmi eux, quelques dizaines d’eurodéputés ont prévu de se joindre au cortège derrière une banderole commune.
La commissaire européenne attendue à Budapest
La commissaire européenne chargée de l’égalité, Hadja Lahbib, est attendue vendredi à Budapest où elle tiendra une conférence aux côtés du maire de la capitale. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé mercredi soir les autorités hongroises à revenir sur l’interdiction de la Pride. Celle-ci doit pouvoir « se dérouler sans crainte de sanctions pénales ou administratives contre les organisateurs ou les participants », a-t-elle écrit sur le réseau X.
« A la communauté LGBTIQ + de Hongrie et d’ailleurs, je serai toujours votre alliée », a-t-elle ajouté. Pour la présidente de la Pride Viktoria Radvanyi, qui s’est à son tour adressée aux ambassadeurs, « la police n’a pas le pouvoir de prendre une telle décision » et l’événement n’est « donc pas illégal ». « Malgré les circonstances difficiles » liées à cette situation, elle a promis de « mettre tout en oeuvre pour que la plus grande Pride de Hongrie puisse se dérouler samedi en toute sécurité ».
SOURCE : www.ouest-france.fr