La «fédé» vient de voter une motion adressée au gouvernement pour demander la fin de l’obligation de stérilisation pour le changement d’identité.
La fédération des associations LGBT vient de se prononcer en faveur de la liberté de changement d’état civil des personnes transexuelles et transgenres. Composée de 70 associations et centres lesbiens, gays, bi et trans de toute la France (hors Paris), la fédération a voté une motion qui demande au gouvernement français d’appliquer une résolution du conseil de l’Europe exigeant que les Etats accordent le changement d’identité sans obligation juridique de stérilisation ou de tout autre traitement médical.
Ce vote s’est déroulé lors de l’assemblée générale de la «fédé», qui s’est tenu récemment à Orléans. Des représentants LGBT de villes comme Toulouse, Lille, Nancy, Metz, Nantes, Angers, Lyon, Rennes, Dijon, Bordeaux, Tours, Nice, se sont prononcés à l’unanimité pour que la France reconnaisse enfin le droit au changement d’état civil des personnes trans-identitaires sans conditions contraignantes.
«Notre présence a fait basculer les choses»
«Pourquoi ce vote n’intervient-il que maintenant ? Parce que la fédération est à l’image du mouvement LGBT. Il y a quelques années encore, ils ne connaissaient pas le mouvement transgenre. Le discours était à la victimisation des trans. Mais notre présence a fait basculer les choses…» estime Stéphanie Nicot (photo), porte parole de Trans Aide, association membre de la fédération depuis trois ans.
Si Trans Aide a obtenu gain de cause auprès de la fédération LGBT, le combat est loin d’être gagné ailleurs. Le 30 décembre, le nouveau ministre de la Justice, Michel Mercier, est revenu sur une avancée de son prédécesseur. Réaffirmant l’obligation faites aux trans de subir une castration chimique pour tout changement d’identité…