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 d’ADHEOS

Je n’ai jamais vu une pareille injustice», confie Bernard, un parent de handicapé. À l’entrée du «Château Blanc», le Centre pour travailleurs handicapés de Sesquières, elle et ses défenseurs filtrent les entrées à l’assemblée générale de «Reso», l’association qui gère les 35 établissements de même type sur le département.
 
«Elle», c’est Florence Mazabraud, 58 ans, l’ex-directrice d’un de ces établissements, Le Foyer Le Bosquet (Saliès-du-Salat). Elle fait actuellement l’objet d’une procédure de licenciement, lequel lui a été signifié le 7 novembre. L’an prochain, elle aurait fêté ses 10 ans de direction à la tête de la maison commingeoise qui accueille 64 résidents, plus une cinquantaine de personnels. Ces derniers prendraient majoritairement fait et cause pour leur ancienne directrice.
 
Elle demande réintégration
 
Celle-ci est pourtant taxée par sa hiérarchie de «manquements graves», sans que ni Maryse Glandières ni Jean-Paul Dupont, respectivement présidente et directeur de «Reso», ne précisent ce que recoupent ces «manquements graves». L’affaire est entre les mains des avocats. Le conseil de Prud’hommes est saisi sur la base du «licenciement sans cause ni sérieuse», de sorte que sont doublement défendus le licenciement abusif et la réintégration de Florence Mazabraud.
 
Cette dernière aurait semble-t-il eu le tort de soutenir l’ancienne gouvernance de «Reso» et sans doute encore plus de s’opposer aux décisions de la nouvelle équipe, comme celle de vouloir externaliser la cuisine du Bosquet, «alors, rappelle Mme Mazabraud, que notre cuisine familiale satisfaisait tout le monde». On lui reproche aussi d’amener ses propres… chiens, de faire de la rétention d’information, d’avoir fait dormir occasionnellement trois résidents sur des matelas au milieu de la bibliothèque, et même d’avoir acheté un véhicule à un résident en favorisant un certain vendeur…
 
Le «Reso» se défend
 
«Je certifie également que les attaques dont j’ai été victime avaient un rapport avec des propos homophobes qui ont été rapportés à un élu du Commingeois», indique Florence Mazabraud, à qui il a aussi été reproché de n’embaucher que des femmes. Ce qu’elle peut aisément démonter, comme à peu près toutes les attaques et quolibets dont elle fait l’objet.
 
Jointe hier soir, la direction du Reso tient à «réaffirmer de la manière la plus forte possible son attachement aux valeurs humanistes», elle qui fonde son action sur «l’absolu respect de la personne humaine et notamment le strict respect de sa vie privée».