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 d’ADHEOS

Les députés kirghiz ont voté jeudi en deuxième et principale lecture un projet de loi interdisant la "propagande" homosexuelle, un texte dénoncé par les militants des droits de l’Homme.
Seuls deux députés sur les 90 du parlement kirghiz ont voté contre ce texte qui doit encore être adopté à l’automne en troisième lecture, considérée généralement comme une simple formalité.
 
Le projet de loi cible notamment les médias qui présenteraient "sous un jour positif l’homosexualité", ainsi que les organisations de défense des droits homosexuels, dont les événements publics seront interdits.
 
Selon le texte, les contrevenants risquent jusqu’à un an de prison.
 
Dans une résolution, le Parlement européen avait prévenu en janvier que cette loi "pourrait affecter les relations (du Kirghizstan) avec l’UE", qui fournit une aide économique conséquente à cette ancienne république soviétique d’Asie Centrale.
 
En mars, l’ONG Human Right Watch avait estimé que "non seulement cette loi viole la liberté d’expression, mais encourage aussi la discrimination et la violence contre les citoyens kirghiz". Les députés kirghiz examinent également un projet de loi obligeant les organisations bénéficiant d’un financement étranger à s’enregistrer en tant qu’"agent de l’étranger", adopté en première lecture au début du mois.
 
Le Kirghizstan semble suivre ainsi l’exemple de Russie qui a adopté en 2012 une loi obligeant toute ONG qui reçoit un financement étranger à s’afficher en tant qu’"agent de l’étranger" et a interdit en 2013 la propagande homosexuelle devant mineurs, sous peine de prison ou d’amende.